L’est des Féroé : les îles d’Eysturoy, Borðoy, Kunoy et Kalsoy

Notre première semaine aux îles Féroé a été consacrée à la découverte de trois îles de l’est de l’archipel. Nous avons essayé de trouver un logement assez central qui nous permettrait de rayonner partout sur ces îles, en nous laissant malgré tout la possibilité d’aller à l’ouest en cas de temps pourri. Comme nous vous l’expliquions dans notre article de présentation, si vous prévoyez un séjour aux Féroé, vous devez avoir conscience que c’est la météo qui décidera de vos journées et que vous devrez vous adapter à elle pour profiter au mieux de votre découverte. Nous avons été très chanceux car nous avons eu un temps magnifique durant notre séjour, et nous n’avons pas été obligés de nous sauver vers l’ouest pour fuir le mauvais temps.

6 jours à l’est nous auront permis de faire tout ce que nous voulions comme randonnée et villages, de prendre le temps de se poser pour faire des photos, des vidéos en drone ou boire un café en fin d’après-midi, sans devoir y aller au pas de course.

Les îles de l’est regorgent de beautés et de découvertes, et il est temps maintenant de vous en parler.

Île d’Eysturoy

C’est la deuxième plus grande île de l’archipel, elle se situe juste à côté de celle où se situe la capitale, Tórshavn , dont nous vous parlerons dans le prochain article. Reliée par le tunnel depuis Tórshavn  (qui vous coûtera près de 50€ le passage), nous vous conseillons de faire un détour d’une quarantaine de minutes pour y aller : en quittant Tórshavn, vous devrez suivre la route 50 vers le nord, puis la route 10 jusqu’à Oyrarbakki. Vous pourrez ainsi arriver gratuitement sur l’île d’Eysturoy et profiterez en même temps de passages par de jolies routes et villages. Toutes les informations concernant les tunnels sont accessibles dans notre article de présentation.

Eiði

Petite ville située tout au nord de l’île d’Eysturoy, Eiði est connue pour son stade de foot situé en bord de mer. Spot photo et drone incontournable, nous n’avons pas eu de chance lors de notre venue sur place car il y avait de nombreux camping-cars et caravanes stationnés dessus.

L’arrivée à Eiði

Nous avons garé notre véhicule à proximité du lac et avons entamé une petite balade sur les rochers en bord de mer.

Le lac d’Eiði

Le célèbre stade en bord de mer

Le drone nous permet de capter les couleurs limpides du rivage.

La vue sur les alentours est sympa, surtout avec le ciel bleu !

On aperçoit au loin les rochers de Risin og Kellin qui se dressent fièrement dans la mer. Nous partirons cet après-midi là randonner dans le secteur pour essayer de les approcher au maximum.

La petite ville est agréable sans pour autant être exceptionnelle. C’est sa situation géographique qui la rend intéressante : en effet, de nombreuses randonnées sont accessibles dans le secteur et offrent des vues à couper le souffle sur les îles et fjords alentours.

Randonnée à Eiði – Ascension de l’Eiðiskollur

Le début de ce sentier se situe au bout de la rue Mainifløta. Il y a un petit parking de quelques voitures où vous pouvez vous stationner afin de débuter la randonnée. Il vous mènera sur les falaises surplombant le village et vous rapprochera des falaises et des rochers dans la mer, Risin og Kellin.

Pas d’erreur de chemin possible, il n’y en a qu’un seul ! Vous devrez suivre les traces de pas et les cairns qui vous emmèneront au sommet de l’Eiðiskollur, situé à l’altitude de 343m. Le sentier n’est pas très difficile si ce n’est quelques bonnes montées, mais ça, c’est une constante sur tous les sentiers des Féroé ou presque !

Nous avons eu un temps radieux et avons pu en profiter pour sortir le drone.

La vue vaut vachement la peine de l’effort !

Vous approcherez par moment du flanc des falaises qui sont vertigineuses ! Avec un peu de chance, vous pourrez observer des macareux moines ici. Attention cependant à ne pas trop vous approcher, les rafales de vent peuvent être aussi violentes qu’imprévisibles là-haut !

Randonnée Eiðiskollur

  • Distance : 6km (aller-retour)
  • Durée : 2h20 (pauses photos et drone comprises)
  • Dénivelé positif : 60m
  • Difficulté : facile à moyenne
  • Tarif : gratuit
  • Lien vers la randonnée cliquez ici

En regardant vers l’est, nous apercevons sur la droite le lac d’Eiði qui surplombe le bras le mer qui sépare l’île d’Esturoy de celle de Streymoy. Il s’agit d’un lac artificiel, doté d’un barrage, qui produit l’électricité pour les habitants et entreprises de la vallée. Nous nous y sommes arrêtés en voiture après la randonnée, cela n’avait pas d’intérêt particulier donc ne perdez pas de temps là-bas.

De là-haut, vous aurez également face à vous un point de vue inédit sur les rochers de Risin og Kellingin que vous surplomberez.

Risin og Kellingin

Vous apercevrez en contrebas l’arche de pierre, nous aurions voulu y descendre en drone mais le vent était trop violent pour qu’on s’y aventure malheureusement.

En regardant vers l’ouest, c’est toujours l’émerveillement ! Pas évident avec l’appareil de rendre hommage aux lieu, le soleil me donnait un contrejour terrible et la fine brume troublait un peu le paysage. Nous apercevions au loin un minuscule village niché dans le creux du fjord, il s’agit du village de Tjørnuvik, dont nous vous parlerons dans le prochain article.

Risin og Kellingin

C’est le nom donné à ces formations rocheuses dans la mer. Nous avons randonné là-bas et les avons surplombées, il est temps maintenant de s’en éloigner pour les voir dans leur ensemble !

Nous avons pris la route qui relie Eiði à Gjogv, réputée pour être une des plus belles de l’île. Nous avons fait un arrêt drone/photo/pique-nique, avec de charmants petites boules de laine (c’est comme boule de poils, mais avec de la laine 🙂 ) qui nous surveillaient de loin sans trop nous approcher.

Nous n’avons malheureusement pas pu parcourir toute la route car elle était fermée pour travaux à ce moment. Nous vous conseillons d’y passer et de vous arrêter pour photographier ou profiter des paysages alentours.

Gjógv & la vallée d’Ambadalur

Gjógv, vu du drone

Le village de Gjógv était un de ceux que nous avions le plus envie de voir et pour cause, de nombreuses vidéos de l’intérieur du village et de la faille qui en fait sa réputation tournent sur les réseaux sociaux et Instagram et ça avait l’air fort charmant.

Spoiler alert : ça n’a pas que l’air fort charmant, ça l’est !

Le port naturel de Gjógv

Le nom du village, Gjógv, signifie « ravin » en français. On comprend pourquoi lorsqu’on arrive dans cette faille longue de 200m et qui a créé un port naturel au creux des falaises.

Les maisons, qu’elles soient colorées ou peintes en noir, qui sont construites le village sont fort charmantes !

Au détour d’une ruelle, on trouve quelques poissons qui sèchent le long des maisons. Si en Norvège on en trouve absolument partout, c’est bien plus rare aux Féroé et ça méritait bien un petit arrêt photo !

Le village est vraiment mignon tout plein. Il compte une centaine de maisons mais il est doté de nombreuses commodités : hôtel, chambres d’hôtes, un petit café, des toilettes publics gratuits…

L’église du village

Prenons maintenant un peu de hauteur, d’abord en drone, puis à pied !

Randonnée Gjógv

De nombreuses randonnées sont possibles dans le secteur de Gjógv, nous avons décidé de faire la plus connue qui part de la faille jusqu’aux falaises situées au-dessus du village.

La pente, lorsque vous longez la faille, est d’abord douce. Profitez-en, ça ne va pas durer !

Après une première petite montée, pas très longue mais un peu raide, stupeur, un portail et une boîte aux lettres ! La randonnée est payante, c’est la première de notre séjour !

Deux solutions pour la payer : glisser 100KR (environ 13€) pour nous deux dans la petite boîte aux lettres prévue à cet effet, soit faire un virement directement sur le numéro de compte indiqué sur le panneau. Nous n’avions pas retiré de liquide car nous n’en étions qu’à notre deuxième journée sur place et tous les commerçants, même les plus petits, prennent la carte bancaire, donc nous avons tenté de payer via notre application bancaire et… Impossible ! Notre banque nous demandait un numéro IBAN et comme vous pouvez le voir sur le panneau, c’était un numéro de compte et non pas un numéro IBAN et il nous a été impossible de payer. Je ne suis pas fière de vous le dire mais nous avons donc fraudé, et avons fait cette randonnée sans rien payer… C’était ça ou nous devions y renoncer, faute de distributeur de billets dans le village…

Nous passons donc le portail avec le sentiment d’être des immigrés clandestins qui passent la frontière sans y être autorisés… Et là, ça grimpe raide ! D’abord par des escaliers…

S’en suit un peu de plat, ça fait du bien, ça permet de retrouver son souffle et de reposer un peu les cuisses !

De là, nous avons une magnifique vue sur le village de Gjógv et les paysages alentours. Nous croiserons évidemment de nombreux moutons, rendant le cadre encore plus enchanteur !

Un peu plus loin, la vallée d’Ambadalur nous offre des paysages verdoyants d’une profonde beauté. Par moment, l’endroit nous fait beaucoup penser à l’Ecosse ! Vous pouvez prévoir une randonnée dans la vallée afin de faire l’ascension de Fjallid. La randonnée est payante, elle coûte 5€ par personne et vous donnera accès à des falaises vertigineuses et des cascades. Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de la faire.

Arrivés au sommet, vous pourrez passer une petite échelle afin d’accéder aux autres champs et aux falaises.

La vue est splendide et la météo nous permet d’avoir un panorama dégagé à 360°.

On aperçoit au loin un mince filet d’eau qui coule le long de la falaise. Une cascade se jette normalement ici dans la mer mais il a fait tellement sec pendant plusieurs jours/semaines aux Féroé que nous n’avons vu quasi aucune cascade durant notre première semaine sur place.

On se pose ici pour faire du drone, au passage on traumatise tous les moutons du secteur qui ont eu la peur de leur vie au décollage… On a rapidement éloigné le drone, le but n’est pas de traumatiser les animaux ni les oiseaux, mais ils avaient déguerpis plus vite que le drone ! =)

Note importante : la randonnée est censée continuer, néanmoins nous vous déconseillons de poursuivre car certains passages sont très dangereux, à flan de falaise, sans protection, et avec le vide dans lequel vous plongerez en cas de glissade…

Randonnée Gjógv

  • Distance : 4km (boucle)
  • Durée : 2h10 (pauses photos et drone comprises)
  • Dénivelé positif : 110m
  • Difficulté : facile à moyenne
  • Tarif : 100DKK pour 2 (13€)
  • Lien vers la randonnée cliquez ici

Elduvikarleið

Dans la famille « route scénique absolument magnifique et canon à vous en couper le souffle », je demande Elduvikarleið !

La route est, comme son nom l’indique, celle qui mène au village d’Elduvik dont nous vous parlerons juste après. Elle se situe côté est du fjord de Funningsfjørður, jusqu’au village d’Elduvik qui est l’ultime point d’étape en voiture car c’est un cul de sac.

Nous avons trouvé un lage espace où nous arrêté, bordé de moutons, d’agneaux, et avec une vue fantastique sur les fjords alentours et le petit village de Funningur juste en face qui paraît minuscule dans cette immensité de vert.

Nous nous sommes arrêtés ici lors de notre premier jour sur place, et nous étions complètement émerveillés par nos premières heures aux Féroé. Tout était prétexte à s’arrêter, et on s’émerveille de l’environnement qui nous entoure.

De nombreux filets de pêche sont posés dans ce fjord, et nous sommes les seuls humains présents sur les lieux. Quelle quiétude !

Si vous avez de la chance, vous pourrez, comme nous, apercevoir des dauphins dans le secteur. Malheureusement je n’ai pas eu le temps de dégainer l’appareil photo lorsqu’on les a aperçus, nous nous sommes contentés de profiter de cet instant magique !

Elduvík

Après une longue pause photo sur la route qui nous menait au village, nous voilà à Elduvík !

Plus charmant que ça, tu meurs ! Je pense que c’est notre village préféré des Féroé !

Loin des principales attractions touristiques de l’archipel, le village est assez délaissé et nous sommes de nouveau seuls au monde en arrivant ici. Seuls deux pêcheurs qui sont en train de préparer du matériel pour une sortie en mer sont présents. Il faut dire que les habitants ne sont pas nombreux, on en recense seulement 23 !

Nous vous conseillons de vous balader dans ce charmant village typiquement féroïen, doté d’une jolie église, et de maisons essentiellement rouges et noires, parfois recouvertes d’herbe.

La rue principale du village

Nous adorons ces petites maisons recouvertes d’herbe !

Trop mignon !

J’ai photographié cette petite maison noire car je lui trouvais un petit quelque chose en plus. En discutant le soir par messages ce soir-là avec le propriétaire de notre logement qui a été très attentif pour nous et plein de bons conseils, il m’a expliqué que sa famille venait justement de ce petit village et que la maison de sa grand-mère était une maison noire avec écrit en jaune « Katrin » dessus. Ce message m’a fait tilt, et en regardant mes photos d’un peu plus près, je me suis rendu compte que sans le savoir, j’avais photographié la maison de sa grand-mère. Les Féroé sont un tout petit archipel composé de seulement 50 000 habitants, ancrés ici depuis plusieurs générations, et d’un endroit à l’autre, tout le monde a un lien ou se connaît !

Nous avons apprécié de nous balader dans les ruelles du village, surtout avec un ciel bleu pareil !

Nous avons trouvé un coin d’herbe où nous installer pour pique-niquer, juste après cette petite cabane. Nous en avons profité pour faire un peu de drone mais nous avons dû le ramener rapidement à nous car les oiseaux étaient terrifiés et nous souhaitons l’utiliser sans perturber les animaux.

Elduvik est également le point de départ de plusieurs randonnées.

Funningur

Après notre pause pique-nique à Elduvik, direction Funningur !

Nous reprenons en sens inverse la route Elduvikarleið, jusqu’au bout du fjord, et nous bifurquons ensuite sur la route qui mène à Funningur.

Nous nous arrêtons de nouveau sur la route un nombre incalculable de fois pour photographier le paysage !

En reprenant la voiture, on aperçoit un contrebas un village TROP mignon ! Niché dans le creux du fjord, l’eau bleu turquoise de la mer au pied des maisons donne une atmosphère féérique aux lieux.

Nouvel arrêt sur la route qui descend au village, la vue sur les hauteurs de Slættaratindur (la plus haute montagne des Féroé) et le village sont à couper le souffle !

Nous trouvons un petit parking dans le village où nous sommes les seuls touristes, et partons nous dégourdir les jambes car la digestion commence à faire son effet et on a un bon coup de barre !

Le village est parcouru, comme beaucoup de village féroïen, par un joli cours d’eau. Cela doit être particulièrement appréciable de vivre dans un environnement pareil !

L’église en bord de mer es particulièrement photogénique !

Nous descendons sur le port pour faire une petite session de photos et vidéos en drone.

Regardez ces couleurs magnifiques !

Funningur Scenic Point

Après cette courte balade dans le village, nous reprenons la voiture pour nous rendre à Gjógv et on grimpe vers le point de vue Funningur Scenic Point où nous pouvons admirer les alentours et la route en zigzag qui la traverse. On aperçoit en contrebas le village de Funningur dans lequel nous nous sommes promenés.

Îles de Borðoy & Kunoy

Klaksvík

Klaksvík est la plus grande ville de l’est des Féroé. C’est une ville qui concentre beaucoup de commerces, quelques bars, cafés et restaurants.

Pas de coup de cœur pour Klaksvík, c’est un peu trop grand à notre goût. Néanmoins nous avons apprécié les commerces variés qui nous ont permi d’y faire nos courses, mais aussi d’y dîner un soir à l’Angus steakhouse et d’y prendre un café.

En rentrant de Kalsoy en bateau, nous avons fait un tour sur le petit port qui est rempli de petits bateaux de pêcheurs colorés, c’est vraiment mignon !

Nous vous conseillons également de faire un tour à l’église de la ville, qui est magnifique à l’intérieur !

Le bois est omniprésent à l’intérieur, et nous avons été surpris de voir les jolis luminaires en verre, très scandinaves, qui descendaient du plafond.

N’oubliez pas de lever la tête lorsque vous y entrerez ! La pêche occupe une place immense dans la vie des habitants des Féroé, leur apportant la richesse, la nourriture, mais également les drames qui peuvent frapper les familles de pêcheurs. Vous ne serez donc pas surpris de découvrir, suspendu au-dessus de vous, la coque d’un bateau de pêche.

Randonnée à Klaksvík – Klakkur

Pas de temps à perdre, premier réveil aux Féroé, on file… En rando ! Nous logions durant notre première nuit dans une petite cabane à Klaksvík, et nous nous sommes garés sur le parking de l’église pour démarrer la randonnée. Il n’est pas nécessaire de commencer aussi bas, mais on aime bien se balader aussi dans les rues des pays nordiques, histoire de s’inspirer un peu de leur déco =)

Quelle vue à couper le souffle !

Rien de difficile dans cette randonnée, le sentier se fait d’abord sur des petits cailloux avant d’arriver dans l’herbe. Premier arrêt à un petit lac d’altitude avant de démarrer une partie un peu plus raide pour accéder au sommet de Klakkur.

Nous tombons sur un petit lac d’altitude. La couleur bleu de l’eau et du ciel se confondent, nous sommes très chanceux d’avoir cette météo !

De là-haut, on prend conscience de l’étendue de la ville de Klaksvík.

Quand on vous dit que c’est trop garnd pour nous =)

De l’autre côté vers l’ouest, on admire et on s’émerveille de cet enchaînement de fjords. Le fjord à droite de la photo ci-dessous est celui de la pointe de l’île de Kalsoy sur laquelle nous nous sommes rendus deux jours plus tard. Ceux au fond sont ceux de l’île d’Eysturoy.

En se retournant vers le chemin qu’on venait de prendre, l’émerveillement est total. Nous adorons ce contraste entre les hauteurs des fjords et la mer en contrebas, recouvertes par moment de nuages bas.

L’imposant fjord de l’île de Kalsoy

Randonnée Klakkur

  • Distance : 11.5km (aller-retour)
  • Durée : 3h45 (pauses photos et drone comprises)
  • Dénivelé positif : 512m
  • Difficulté : facile à moyenne
  • Tarif : Gratuite

Svartidalurfoss & Árnafjørður

Alors que nous étions en route vers le petit village fantôme de Múli, nous faisons un arrêt à Árnafjørður car nous avions noté de passer voir la cascade qui se situe tout au bout du village.

Une seule rue traverse le village et longe une poignée de maisons. Nous nous stationnons sur le petit parking en cul de sac, la cascade ne se situe qu’à quelques mètres à pied.

Elle ne coule pas beaucoup ce jour-là, il a fait plutôt sec les jours et semaines avant qu’on arrive et le débit n’est vraiment pas très élevé.

Nous prenons le temps d’apprécier le silence des lieux, cette petite maison isolée ferait notre bonheur pour y passer le reste de notre vie !

Si vous n’êtes pas dans le coin, ne faites pas de détour exprès pour passer à Árnafjørður. Si vous êtes dans le coin, une petite halte de 15min ne devrait pas vous ralentir dans votre itinéraire.

Múli

On hésitait un peu à venir ici parce que les villages isolés et déserts sont légion dans les Féroé mais on ne regrette vraiment pas d’avoir fait un crochet pour y aller !

C’est au bout d’une route gravillonnée que nous découvrons un charmant petit village de quelques maisons, situé dans un écrin de verdure et en contrebas de fjords. On aperçoit une petite cascade qui se jette dans la mer. Rien à voir avec celle de Gasadalur mais on s’en contente pour l’instant…

Le secteur est évidemment désert mais ne manque pas de charme !

Un petit parking vous permettra de vous arrêter et de partir à la découverte du secteur. Nous vous conseillons de traverser le village à pied et de poursuivre jusqu’aux falaises où vous pourrez apercevoir une faille dans la roche et la mer aux couleurs paradisiaques et translucides.

Nous avons pique-niqué juste au-dessus et avons même pu apercevoir un phoque qui se baignait tranquillement au pied des falaises !

Hvannasund

En poursuivant vers l’est direct Viðareiði, une minuscule ville attire notre attention.

Baignée de soleil et d’eau translucide, nous repérons un petit chemin qui long le rivage et sur lequel nous marcherons quelques minutes histoire de nous aérer après le pique-nique.

Le secteur n’est absolument pas touristique (encore moins qu’ailleurs aux Féroé) et les rares habitants que l’on croise nous dévisagent avec curiosité et nous saluent avec courtoisie.

Viðareiði

Petite ville du bout du monde, c’est la commune la plus au nord des Féroé.

La route pour s’y rendre est magnifique et permet d’admirer les îles de Svínoy et Fugloy, accessibles en ferry.

Le village de Viðareiði, vue de la route

Le village est assez étendu et nous prenons plaisir à le découvrir à pied. Nous adorons la décoration et l’ambiance scandinave et on se sent ici comme chez nous !

En France, on gare nos voitures devant la maison. Aux Féroé, ce sont les bateaux !

Première étape de notre découverte du village, nous quittons l’église où il y a un peu trop de monde à notre goût pour descendre sur les rochers en contrebas et profiter du bord de mer pour faire un peu de drone.

Visible depuis le village et tous les alentours de par sa taille imposante, le mont Malínsfjall est un peu l’emblème du village et des îles de l’est au même titre que Klakkur.

La balade dans le village est agréable, d’autant plus avec un ciel aussi bleu !

Malínsfjall qui domine le village

A défaut de voir de vrais macareux au début de notre voyage, on photographie ces petites décos DIY qui agrémentent les jardins des particuliers. Trop mignon !

De nombreux villages aux Féroé sont traversés par des cours d’eau, Viðareiði ne fait pas exception à la règle !

Le secteur autour de l’église est le secteur le plus mignon du village !

Nous avons par moment l’impression d’être au Groenland, c’est tout à fait l’image qu’on se fait de ce pays en été.

La route fait une boucle autour du village, nous vous conseillons de la faire afin d’avoir des points de vue différents sur les alentours.

Au retour, nous ne sommes pas seuls sur la route !

Kunoy

Premier village trop mignon de notre séjour, Kunoy porte le même nom que l’île sur laquelle il se situe.

C’est le premier village dans lequel nous avons pris le temps de marcher lors de notre premier jour sur place et nous avons été charmés par ses maisons colorées son environnement fait de fjords et d’océan.

Une petite cascade coule à travers le village avant de se jeter dans la mer quelques mètres plus bas, c’est plein de charme !

Randonnée à Kulnoy

Nous n’avions rien repéré comme randonnée à faire dans le secteur, mais après notre pique-nique dans le village nous avons aperçu un panneau qui indiquait un chemin à faire à travers le village. Nous avons donc suivi comme nous pouvions ce sentier qui n’est pas balisé, et nous nous sommes repérés grâce à notre carte IGN sur le téléphone ainsi que grâce aux quelques cairns qui ponctuent le chemin.

Nous commençons rapidement à grimper sur un chemin au-dessus du village. On aperçoit des traces de voitures au sol et on se dit que si toute la rando est comme ça, ça va être du gâteau. Spoiler alert ! ça ne durera pas !

Notre carte nous montre qu’il faut passer un petit portail afin de poursuivre dans les hauteurs du fjord. Les paysages sont fabuleux !

Nous arrivons dans un espèce de cirque naturel, au creux d’une montagne (ou d’un fjord, je n’en sais rien à vrai dire), devant lequel on se sent minuscule !

Je profite pour photographier tout ce que je peux pendant que mon Viking tente quelques prises en drone.

Nous redescendons ensuite dans le village, passons rapidement par la minuscule forêt qui a été implantée il y a quelques années (qui est sans grand intérêt niveau balade ou photo).

La randonnée est courte, pas vraiment difficile si ce n’est que rien n’est balisé… Néanmoins, le secteur étant assez restreint, aucun risque de vous perdre !

Île de Kalsoy

En préparant notre road trip, j’avais noté « île de Kalsoy : non reliée par les tunnels, accessible en ferry ou en hélico, à faire à tout prix ». Je confirme !

Nous avons choisi le moyen le moins onéreux pour nous y rendre, et c’est à 9h du matin que nous embarquons à bord du ferry depuis le port de Klaksvík.

Comment se rendre à Kalsoy ?

Un conseil : oubliez la voiture pour vous y rendre ! Il n’est pas possible de réserver le ferry à l’avance, vous devez donc vous présenter largement avant l’heure du départ pour faire la queue pour espérer monter à bord. Le truc, c’est que le ferry est tout petit, à peine 10 voitures peuvent monter dessus, et c’est même moins quand un bus ou un camion embarque. Il faut savoir qu’il y a deux files de voitures : la première, celle des locaux qui sont prioritaires, les autres qui montent quand il reste de la place, quand il en reste ! Nous avons discuté avec des français qui ont attendu 3h avant de pouvoir monter à bord, car à chaque fois il y avait tellement de locaux qui venaient prendre le bateau qu’ils n’avaient jamais de place pour y monter… Et je ne vous raconte pas l’angoisse pour le retour le soir car il y a un ferry à 18h, l’autre à 22h et ensuite… C’est terminé ! Donc si vous manquez de chance et que beaucoup de locaux montent dessus, c’est foutu pour vous la traversée !

Une fois sur l’île, un bus circule plusieurs fois par jour depuis le port jusqu’à la pointe de Kalsoy, à Trøllanes, et vous arrêtera dans les différents villages. Les horaires sont consultables sur ce site web.

Mikladalur

Notre premier arrêt s’est fait dans le charmant village de Mikladalur. Nous avions noté qu’il y avait une petite cascade à voir, ainsi qu’une très célèbre statue, emblème des Féroé.

Faites très attention aux horaires de bus car on a fait la bêtise de descendre ici avec celui de 11h, et nous devions attendre presque 14h pour le suivant qui nous mènerait à Trøllanes et cela compromettait grandement notre journée de randonnée. Nous avons eu une chance immense de tomber sur un groupe de cousines danoises, dont l’une vivait aux Féroé et faisait découvrir aux trois autres l’archipel, et elle a eu la gentillesse de nous embarquer en voiture pour nous emmener à Trøllanes. Nous avons dû nous serrer (j’étais assise sur monsieur viking, côté passager avant, c’était drôle mais pas très confortable =) ) mais cela nous a permis de poursuivre notre journée sans problème et sans risquer de louper le bateau du retour.

Prenez le temps de profiter de ce charmant village. Que cela soit dans le beau ou dans le mauvais temps, il y a un charme certain et une atmosphère particulière qui y règnent.

Un petit café propose des boissons chaudes et des pâtisseries locales, dans un endroit agréable et cosy pour se protéger en cas de mauvais temps. Ca fonctionne aussi sous beau temps quand vous avez juste besoin de caféine =)

Mikladalurfossur

Après avoir traversé le village de Mikladalur pour se diriger vers la fameuse statue Kópakonan, nous tombons sur la cascade de Mikladalurfossur. Comme il a fait très beau ces derniers jours aux Féroé, la cascade n’est pas très impressionnante et nous ne nous attardons pas.

Kópakonan (La femme phoque)

L’avantage d’avoir été les seuls à descendre à l’arrêt de bus de Mikladalur, c’est qu’on a eu la statue pour nous tout seuls alors que normalement elle est prise d’assaut par les touristes qui descendent la voir et la photographier.

Cette statue est chargée d’une lourde histoire du folklore féroïen. Dans un temps ancien, le peuple des Féroé pensait que les phoques étaient d’anciens être humains, qui avaient trouvé de manière volontaire la mort dans l’océan. Un fermier de Mikladalur est tombé éperdument amoureux d’une femme phoque, il lui a volé sa peau pour qu’elle reste avec lui et qu’elle ne puisse pas retourner en mer. De nombreuses années plus tard, elle réussit malgré tout à s’échapper et à rejoindre son habitat naturel. Malheureusement, les villageois partirent chasser en mer les phoques, ils l’ont retrouvée et tuée avec ses enfants. Depuis, il se murmure qu’elle revient régulièrement sur terre pour lancer de mauvais sorts aux hommes de Mikladalur.

Trøllanes

Nous arrivons enfin à Trøllanes avec nos sauveuses qui nous déposent au parking du village. C’est le village le plus au nord de l’île de Kalsoy, et c’est aussi le dernier accessible en voiture. Nous entamons sans plus attendre la randonnée qui mène au phare de Kallur.

Prenez de temps de flâner dans les quelques ruelles du village en redescendant de votre randonnée. Il est, comme à peu près tous les villages des Féroé, fort charmant…

Un air de Groenland par ici…

Abandonnez-moi ici sans voisins… Je saurais m’occuper !

La star locale, un macareux géant, peint sur la façade d’une maison

Nous vous conseillons de vous rendre dans le fond du village pour trouver une petite cabane dans laquelle une dame tient une minuscule épicerie, et qui vend des boissons chaudes ou froides, des glaces, et surtout des gaufres à la confiture de rhubarbe et à la crème ! A la fin de notre randonnée, c’était un super bon moment gourmand !

Kallur Lighthouse – randonnée

Nous démarrons notre randonnée au parking de Trøllanes. Impossible de louper le sentier, il est parfaitement tracé dans l’herbe à force du passage des randonneurs dessus.

Nous prenons rapidement de la hauteur, comme d’habitude aux Féroé. Il est difficile d’avancer tant nous sommes attirés par la vue derrière nous, sur le village, les fjords, les autres îles et l’océan.

Il fait presque chaud ce jour-là, il est assez incroyable de randonner aux Féroé sous 20°. Nous sommes en t-shirt, on a chaud avec notre pantalon et on regrette par moment de ne pas avoir pris un short ! Même les moutons semblent avoir chaud et se protègent du soleil !

Admirez celui à gauche avec sa p’tite dreadlock qui lui tombe sur le museau =)

En moins d’une heure, nous arrivons au bout de la randonnée et du sommet, et nous trouvons un emplacement où pique-niquer et faire un peu de drone avant d’aller au phare.

Le petit phare, au loin

Cette randonnée est célèbre car un promontoire se trouve derrière le phare et permet aux visiteurs de réaliser une photo très célèbre des Féroé, avec le phare en premier temps, et la pointe de la montagne en toile de fond. Malheureusement, trop de vent là-haut, le promontoire est assez étroit et je n’avais aucune envie de tomber de la falaise à cause du vent ! La photo célèbre, ça ne sera pas pour moi ou alors ça sera pour une autre fois si un jour on repasse dans le coin =)

La vue d’en haut est spectaculaire ! On aperçoit en contrebas une sorte de crique inaccessible à pied ou en bateau. La mer est limpide en bas et on rêverait de pouvoir y aller !

Enfin, nous apercevons les premiers macareux de notre séjour ! Contrairement aux macareux islandais, ici ils sont franchement farouches et il est compliqué de les approcher de près pour les photographier.

James Bond Gravestone

C’est aussi sur ce chemin de randonnée et à quelques mètres du phare qu’on trouve la tombe… De James Bond !

Quelques scènes du dernier James Bond joué par Daniel Craig ont été filmées aux Féroé, notamment sur l’île de Kalsoy. On ne rigole pas avec James Bond ici, la tombe a été inaugurée par le Premier Ministre en personne !

Une fois arrivés à cette tombe, nous redescendons par le même sentier qu’en arrivant. La descente est rapide et pas du tout dangereuse.

Une fois la randonnée terminée, nous attendons une bonne heure notre bus pour nous ramener au port. Je vous avoue qu’on avait des doutes quant à son arrivée car le site web avec les horaires n’était vraiment pas très clair pour nous et on commençait à flipper d’être coincés ici, surtout qu’il n’y avait personne d’autre que nous à l’arrêt de bus… Heureusement, il est arrivé à l’heure, et nous a permis d’attraper le ferry de 18h, le dernier avant celui de 22h.

Randonnée de Kallur

  • Distance : 7km (aller-retour)
  • Durée : 3h45 (pauses photos, repas et drone comprises)
  • Dénivelé positif : 310m
  • Difficulté : facile à moyenne
  • Tarif : gratuit
  • Lien vers la randonnée cliquez ici

L’est des Féroé au hasard des routes…

Parce que chaque kilomètre parcouru est rempli de merveilles à découvrir…


Si les îles de l’est ont su nous charmer, notre coup de foudre a été immense pour les îles de l’ouest où nous avons passé la deuxième partie de notre séjour. Direction les îles de Vágar & de Streymoy pour notre prochain article !

Vous pouvez également retrouver notre article de présentation avec tous les conseils pour organiser un voyage aux Féroé.

L’ouest des Féroé : les îles de Vágar & Streymoy

J’ai eu pas mal d’hésitations et de questionnements durant la préparation de notre voyage aux Féroé et surtout concernant la durée idéale de notre séjour. J’avais prévu de passer une semaine dans les îles de l’est, et la deuxième dans les îles de l’ouest, mais celle de Vágar (qui se situe le plus à l’ouest…

5 commentaires sur “L’est des Féroé : les îles d’Eysturoy, Borðoy, Kunoy et Kalsoy

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      1. Juste un air alors. 😋 C’est le drône qui vous prend en photo ? Y’a vraiment pas moyen de voir la vidéo de ton Viking embourbé ? 🤣

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