Nous voilà dans le secteur des fjords de Norvège que nous avions le plus hâte de visiter ! Le parc de Jostedalsbreen est réputé pour être un des plus beaux de Norvège, on avait vu qu’il y avait de nombreux glaciers et lacs aux couleurs incroyables, et sans vouloir vous spoiler la suite de l’article, le coup de cœur a été à la hauteur de nos attentes !

Nous avons logé trois nuits au même endroit pour explorer ce secteur. Exceptionnellement je ne vous donnerai pas le conseil de loger au même endroit que nous car, bien que la maison était sans doute notre meilleur logement de notre séjour, elle était particulièrement éloignée des lieux dans lesquels nous avons randonné et cela a généré des réveils matinaux, et beaucoup de route en début et fin de journée. Je vous conseillerais de vous loger dans le coin d’Olden, c’est un point central qui permet de rayonner dans le coin et vous perdrez bien moins de temps sur la route que nous. En plus, le coin est vraiment de toute beauté !

Au programme de cet article : des glaciers, des cascades, une rando de la mort où on a cru mourir de souffrance mais qui aura eu le mérite d’être à couper le souffle de beauté, des lacs d’un bleu quasi irréel, et une des routes touristiques les plus belles de Norvège !

Je dégaine « L’alerte coup de cœur ! » pour cert article ! Nous avons vu durant cette étape des paysages parmi les plus  beaux de notre vie de voyageurs ! Et comme d’habitude avant de commencer mon blabla, quelques photos pour vous donner envie de continuer !

Septième journée

Nous voilà dans le parc national de Josteldasbreen, enfin !

Nous partons tôt en ce septième jour avec le but d’arriver relativement tôt au glacier de Briksdalsbreen. Nous traversons la vallée d’Olden en direction de Briksdalsbreen, c’est tout simplement magnifique ! Je n’ai qu’une envie, c’est de me jeter de la voiture pour photographier tout ce qui passe ! Le Viking me calme direct « on a beaucoup de route ce matin et la rando prévue aujourd’hui va nous prendre de longues heures, on n’a pas le temps de s’arrêter pour les photos ! Je t’arrête une ou deux fois mais c’est tout. On reviendra dans deux jours, promis !« . Je n’ai d’autre choix que de rester les fesses vissées dans la voiture en attendant d’arriver à destination.

Briksdalsbreen

Briksdalsbreen est une des langues glaciaires de l’immense glacier Jostedalsbreen, qui est le plus grand glacier d’Europe continentale avec ses 486 km2 de surface. Il est un des plus visités du pays. On comprendra en effet notre douleur en y arrivant vers 10h 😀 Nous nous stationnons dans un des nombreux parkings du secteur. Attention, le parking est payant ! Deux tarifs sont disponibles : ceux de jours et ceux de nuit. Nous aurons donc toute la journée pour profiter du secteur !

On entame ensuite une petite marche pour nous rendre au glacier.

La montée jusqu’au glacier est pour nous un enfer ! La raison est que deux paquebots de touristes sont amarrés dans le fjord voisin et qu’ils ont visiblement tous décidé de se rendre en excursion dans le parc de Jostedalsbreen epour observer le glacier ! La plupart n’ont pas l’air très sportifs et montent difficilement, font des selfies n’importe où, marchent en meute en empêchant les gens comme nous qui ont un bon rythme de passer. Je râle beaucoup, je ne suis jamais de bonne humeur quand je me retrouver dans une marée humaine dans la nature, et je dois avouer que cela gâche un peu  notre plaisir !

On se focalise sur les paysages le long du sentier, c’est vraiment fort joli ! Ici la végétation a déjà des couleurs automnales, on voit que le froid de l’altitude fait son effet.

Nous arrivons ensuite au pied du glacier, ou plutôt du lac glaciaire, dans lequel la langue semble vouloir se jeter. Nous en profitons pour faire de nombreuses photos malgré la foule. Heureusement les abords sont assez larges pour nous permettre de ne pas être submergés par les autres touristes.

On ne se focalise pas ici uniquement sur le glacier, car les alentours valent également largement la peine de s’y attarder. Le ruisseau, les cascades qui dévalent les montagnes, la végétation rendent le paysage somptueux !

Comptez environ 4km aller-retour à pied depuis le parking pour vous rendre à pied ici. Il est possible de prendre des navettes, types voiturettes de golf. La chose un peu bizarre ici, c’est que la Norvège qui se veut à la pointe de l’écologie, qui a un parc de véhicules électriques parmi les plus importants d’Europe, fait circuler des voiturettes qui roulent… au diesel ! Moyennant quelques euros, elles amènent une armada de touristes chaque jour voir un glacier qui recule dramatiquement depuis des décennies et qui finira bientôt par disparaître. Qu’on veuille faire voir à des personnes âgées ou à mobilité réduite des merveilles de la nature, aucun problème bien évidemment ! Mais en véhicule électrique, je pense que cela aurait été mieux et pour la planète, et pour les autres visiteurs qui n’auraient pas à subir le bruit insupportable des moteurs ! Nous avons vu, à l’arrivée des touristes du bateau, une vingtaine de voiturettes conduire les unes derrière les autres, dans un bruit absolument infernal.

Randonnée Briksdalsbreen – Oldeskaret

Environ 1h plus tard, nous reprenons le sentier en sens inverse pour revenir à notre point de départ, le parking, avant de nous diriger toujours à pied vers le camping Melkevoll situé à quelques centaines de mètres. C’est ici que débute la randonnée qu’on avait repérée et qui nous mènera tout en haut de la montagne au pied de laquelle nous sommes. Je vous avoue que je panique un peu car son niveau est indiqué comme étant difficile sur notre appli, et il est déjà 12h30 quand on commence l’ascension.

Le Viking m’annonce « j’te préviens, on va en baver ». Mon dieu si j’avais su ce qui nous attendait, je ne suis pas certaine que j’y serai allée !

La randonnée commence par plus de 4 kilomètres de montée particulièrement raide. Je ne me souviens pas avoir autant souffert en randonnée. J’ai eu l’impression d’être dans la montée la plus longue et la plus difficile de l’histoire de l’humanité. J’ai eu envie d’arrêter plusieurs fois, d’autant plus que ces 4 kilomètres se font à travers la forêt et qu’on ne voit rien au paysage ! Je reprends mes ronchonneries de plus belle « oui ben si c’est pour marcher dans les bois sans rien voir aux paysages et souffrir autant ça sert à rien de lâcher un rein pour aller en Norvège, on peut très bien faire ça dans les Vosges hein ! » 

Et puis après 2h de souffrances, on sort de la forêt et le paysage comment à se dévoiler à nous. La bonne humeur revient instantanément, mon dieu que c’est beau !

Les derniers kilomètres de montée sont moins raides et moins difficiles. La température descend de plus en plus à mesure qu’on avance, le bonnet est de rigueur, de même que les multiples couches de vestes !

Et plus on monte, plus on profite des paysages alentours. C’est tout simplement magnifique !

On jette un œil derrière nous et nous apercevons enfin le glacier au pied duquel nous étions quelques heures plus tôt. Vous voyez le petit lac bleu en contrebas du glacier ? Bon, et bien on est parti de là, et on a monté tout ça ! =)

Avec le zoom, c’est pas mal non plus !

Un petit pont en bois nous permet de traverser la rivière qui se transforme un peu plus bas en cascade. Nous sommes maintenant au sommet de la cascade que l’on voyait en face ce matin lorsque nous étions au pied du glacier !

L’arrivée au point culminant de notre randonnée finit de nous convaincre que ça valait le coup de souffrir ! En plus d’avoir un panorama exceptionnel sur les alentours et un point de vue unique sur le glacier de Briksdalsbreen, nous arrivons au premier lac d’altitude de la randonnée.

La photo suivante est une des plus belles que j’ai prises de notre séjour. Ce paysage restera sans doute le plus marquant de ce voyage.

C’est ici que nous tentons de nous abriter du vent pour pique-niquer. Il est 16h et nous n’avons rien avalé depuis notre petit-déjeuner et on commence à avoir un peu faim. On ne s’attarde pas pour le pique-nique, le vent est glacial et toutes les couches de vêtements que l’on porte ne suffisent pas à nous tenir au chaud. Nous reprenons ensuite notre randonnée vers le deuxième et troisième lac d’altitude, qui se rejoignent en quelques minutes.

Ici, il n’y a personne à part nous (et le vent glacial !). Nous restons une bonne heure et demie dans le secteur à le photographier et à en prendre plein les mirettes.

Il est plus de 17h lorsque nous entamons notre descente. Parce que oui, quand on monte… Il faut bien redescendre ! Je continue de faire des photos dans tous les sens, d’autant plus que le soleil joue avec les nuages et apporte une luminosité toute particulière aux paysages.

Ce sentier n’est pas une boucle mais un aller-retour et on sait que si l’ascension de ce type de sentier est difficile au niveau cardio, la descente l’est tout autant pour les articulations. Je n’ai, de mémoire, jamais eu aussi mal aux genoux durant une rando. Il fallait en plus qu’on fasse attention car les rochers étaient glissants, je suis d’ailleurs tombée à deux reprises et j’ai traîné un énorme bleu sur le postérieur pendant une semaine 😀

Je range mon appareil photo dès que nous entrons dans la forêt pour les derniers quatre kilomètres histoire de marcher (et tomber !) sans risquer de l’abîmer.

Il est 20h lorsqu’on revient à la voiture, le parking est totalement désert et il n’y a plus que la notre. Nous reprenons la route pour rentrer dans notre logement, épuisés mais pleinement satisfaits de notre journée.

Cette randonnée restera parmi les plus belles de ma vie de voyageuse !

Résumé de notre randonnée :

• Kilomètres (parking, glacier de Briksdalsbreen, camping Melkevoll, Oldeskaret) : 21.50km
• Durée : 7h35
• Dénivelé positif : 1754m
• Dénivelé négatif : 1752m
• Difficulté : très difficile
• Lien de la randonnée (non inclus la partie consacrée au glacier de Briksdalsbreen) : cliquez ici

Huitième jour

Le beau temps règne en maître au-dessus de nous et nous sommes bien décidés à en profiter au maximum mais en restant dans notre secteur et sans faire de rando trop difficile parce qu’on en avait bien bavé la veille !

Comme je vous l’expliquais en début d’article, j’ai fait une erreur en réservant notre logement. Si, sur la carte, notre logement paraissait tout près de Jostedalsbrenn, en réalité sur la route nous mettions 1h30 à rejoindre le parc national ! Nous n’avions pas envie de refaire autant de route ce jour-là, d’autant plus que nous y étions la veille, et nous y serons également le lendemain pour changer de logement.

Randonnée de Skarvatn

On repère une rando sur Alltrails, direction le lac de Skarvatn ! Le secteur n’est vraiment pas touristique, tant mieux pour nous ! Elle se fait quasiment à plat, à peine 300m de dénivelé sur la journée, de quoi bien décrasser les jambes douloureuses de la veille.

Il fait un temps magnifique et la végétation aux teintes automnales révèle toute la splendeur de ces vastes plaines norvégiennes parcourues de rivières et de cascades.

Nous arrivons au lac et décidons de pique-niquer ici avant de faire le chemin en sens inverse.

Cette randonnée ne sera pas la plus exceptionnelle de notre séjour, surtout après celle qu’on a faite la veille, mais nous avons passé un bon moment dans la nature, sous le soleil norvégien et en t-shirt.

Randonnée du lac Skarvatnet :

• Kilomètres : 11.5km AR
• Durée : 4h00
• Niveau : facile
• Lien vers la randonnée : cliquez ici

Nous reprenons la route ensuite pour découvrir les alentours. Nous sommes en effet sur la route scénique Gaularfjellet et qui dit route scénique, dit « paysages ouahouuu ».

Nous tombons quelques minutes plus tard sur des petites maisons aux toitures végétales, l’arrêt photo est obligatoire !

Nous nous dirigeons ensuite vers le point de vue Utsikten Galuarfjellet qui offre une vue dégagée sur la route en zigzag en contrebas, que nous emprunterons juste après.

Nous descendons ensuite du côté de Balestrand, une petite ville dans laquelle nous ne nous arrêtons pas car on la trouve sans charme. Nous continuons sur la route 55 en longeant Sognefjord. Notre seul arrêt sera une pause-café au bord du fjord. On a bien fait d’investir dans une tasse chauffante pour la voiture, c’est super pratique !

Le lac Bekkjevatnet

Sur notre route et à quelques dizaines de kilomètres de notre logement, nous tombons par hasard sur le lac Bekkjevatnet. Un énième lac me direz-vous ? Que nenni ! Les eaux calmes laissent se refléter les sapins et les arbres aux teintes automnales, c’est sublime ! Nous marchons environ 1h sur les rives, jusqu’à ce que le soleil disparaisse derrière la montagne. C’est magnifique de beauté, et particulièrement photogénique, comme vous pouvez le constater sur nos (trop) nombreuses photos !

Retour en début de soirée chez nous. Le ciel est clair, l’appareil photo passera la soirée dehors sur son trépied sans qu’aucune aurore n’apparaisse… On en profite pour passer une soirée cocooning au coin du feu dans cet appartement si confortable.

Neuvième jour

Réveil ultra matinal et pour cause : on plie bagage pour changer de logement, il fait un temps absolument incroyable et une grosse journée séance photos nous attend !

Lorsque nous sommes allés deux jours plus tôt dans le parc national de Jostedalsbreen, nous n’avions pas eu de temps pour nous arrêter prendre des photos le long de la route faute de temps et nous souhaitions à tout prix revenir dans le secteur pour le photographier.

Retour donc sur la route 724 qui mène à Briksdalsbreen pour de nombreux arrêts photos !

Avec la petite brume matinale, c’est tout simplement magique !

Nous reprenons ensuite la route pour nous diriger dans le secteur de Lovatnet, un de nos immenses coups de cœur du séjour !

Lovatnet

Les lacs sont nombreux en Norvège et tous ne méritent pas forcément qu’on s’y attarde. Le lac Lovatnet par contre, est d’une beauté telle que je pourrais vivre face à lui jusqu’à la dernière seconde de ma vie. La couleur du lac semble être tout droit sortie d’un logiciel d’intelligence artificielle tant elle semble irréelle, et avec ce beau ciel bleu c’est un véritable enchantement !

Long de 11km, son paysage tel que vous le verrez actuellement est le résultat d’une tragédie qui s’est déroulée en dans les années 30. Plus d’un million de mètres cubes de roches se sont décrochés de la montagne et ont plongé dans le lac 800 mètres plus tard. Cela a créé un tsunami avec 3 vagues meurtrières. On recense 74 morts et plusieurs fermes complètement détruites. Le lac est toujours sous haute surveillance aujourd’hui, et un dispositif d’alerte a été mis en place pour prévenir au plus vite la population en cas de danger.

Il est possible de faire du bateau ou du kayak sur le lac. On aurait adoré le faire mais nous avions encore de la route jusqu’au prochain logement et on voulait à tout prix faire une route panoramique dans le secteur en fin de journée donc on ne pouvait pas y rester 5 ou 6h…

Notre but était de longer le lac jusqu’au glacier Kjenndalsbreen. Attention, la portion de route entre le bout du lac et le glacier est payante ! Comptez 70nok par véhicule.

Nous nous arrêtons moins d’une heure au glacier. Il a en effet fortement reculé et le sentier pour s’y rendre est rapidement fermé à cause d’éboulements. On ne s’attarde pas ici et on préfère repartir au bord du lac pour trouver un coin au soleil pour pique-niquer.

Nous avons passé facilement 3 à 4h dans le secteur, à en profiter au maximum. Après notre pique-nique particulièrement agréable au soleil, nous avons repris la voiture pour nous rendre sur une route scénique, la route Gamle Strynefjellsveg.

La route Gamle Strynefjellsveg

La route Gamle Strynefjellsveg est une route classée Route Nationale Norvégienne. Si vous êtes dans les alentours, vous devez à tout prix la prévoir à votre roadtrip ! Elle est une route époustouflante de beauté, à tel point que nous avons décidé de la traverser à deux reprises : la première fois pour la photographier, la seconde voir pour en profiter juste avec nos yeux.

Longue de 27 km, la route 528 est propice à la flânerie et à la randonnée. Plusieurs sentiers se situent dans ce secteur, on aurait vraiment aimé les parcourir mais malheureusement cela ne rentrait pas dans notre planning…

Parfois, les images valent plus que les mots… Il n’y a qu’à voir les photos ci-dessous pour comprendre la beauté des lieux.

Nous repartons les yeux plein d’étoiles de notre cinquième étape norvégienne qui restera la plus belle de notre séjour.

Nous serons ensuite deux jours dans le fjord de Geiranger avec d’autres paysages époustouflants au programme. La suite au prochain épisode vendredi prochain ! =)