La plupart de ceux qui se rendent pour la première fois en Islande orientent leur voyage vers le sud de l’île, et pour cause c’est là qu’on y trouver certains des endroits les plus célèbres et qui font la réputation de l’Islande.

En trois voyages là-bas, nous avons parcouru le sud… Trois fois ! La première fois en totale découverte, la seconde pour explorer plus en profondeur des secteurs qu’on avait appréciés, la troisième en y passant très rapidement afin d’accéder aux hautes terres, et pour revoir une dernière fois deux paysages qu’on adore : le lac glaciaire de Jökulsárlón ainsi que les gorges de Fjaðrárgljúfur.

Nous allons vous présenter dans ce article les lieux que nous avons aimés, mais vous constaterez très rapidement une fois sur place que l’Islande est une merveille et que chaque virage sur votre route mériterait un arrêt photo.

Nous allons découper cet article en deux parties :

• la péninsule de Reykjanes, bien trop délaissée par les touristes qui filent direct sur la côte sud alors qu’il y a tant à découvrir
• Le cercle d’or : Thingvellir, Geysir et Gullfoss 
• Le sud de l’île, de la sortie de la péninsule de Reykjanes jusqu’au lac de Jökulsárlón.
• Les îles Vestmann : Heimaey

Nous allons volontairement faire l’impasse sur Reykjavik car nous n’y avons été qu’une seule fois et nous avons axé nos trois voyages en Islande sur la nature et les espaces naturels plutôt que sur la ville.

La péninsule de Reykjanes

Située à environ 45 minutes de Reykjavik, c’est la péninsule où est implanté l’aéroport international de Keflavik. Longtemps délaissée par les touristes qui filent directement vers le sud de l’île, elle recèle pourtant des lieux particulièrement intéressants à visiter. Prenez le temps d’y passer au moins une journée complète !

Blue Lagoon (Bláa Lónið)

L’endroit touristique par excellence et qui est déconseillé par une bonne majorité de voyageurs indépendants parce que « c’est un attrape-touriste », « C’est trop cher », « C’est bling-bling », « c’est pour les touristes asiatiques blindés ».

Et bien nous, on va aller à contresens ! On vous conseille d’y aller, au Blue Lagoon !

Nous y sommes allés un matin de novembre alors qu’il ne faisait qu’un petit degré dehors. Le soleil d’automne était encore bas dans le ciel en fin de matinée, et nous a offert une luminosité absolument incroyable qui ne nous a pas quittée durant tout le temps où nous y étions, donnant une atmosphère toute particulière aux lieux.

L’entrée dans l’eau est déjà vraiment particulière, vous devez passer obligatoirement nu à la douche, sortir mouillé et en maillot de bain dans le froid polaire avant d’entrer dans l’eau chaude à 38°, d’un joli bleu laiteux. Vous marchez directement dans un champ de lave, ça n’est pas une coque comme une piscine qui vous attend mais directement la lave. Ca ne fait pas mal aux pieds, en tout cas nous on n’a pas eu mal.

Le bassin était grand en 2014, il l’est encore plus maintenant car de vastes travaux ont eu lieu pour agrandir le Blue Lagoon. Donc même s’il y a du monde, vous trouverez forcément un coin plus calme. En tout cas nous, on ne s’est pas du tout senti oppressés par la foule à l’époque. Il y avait du monde certes, mais on a eu tout le loisir de trouver des secteurs plus calmes sans personnes.

Donc oui, on vous conseille aujourd’hui un truc méga touristique.

Et oui aussi, c’est très cher : minimum 54€ par personne juste pour l’accès au bassin. Comptez quelques dizaines d’euros de plus pour des options un peu sympas comme les chaussons, le peignoir Quelques centaines/milliers d’euros si vous voulez quelque chose de plus luxueux.

Les tarifs varient en fonction de la période et de l’heure à laquelle vous souhaitez y entrer. J’ai regardé les tarifs aujourd’hui en mai, en septembre et en novembre, et je n’ai jamais trouvé ce tarif là, on est minimum à 65€ par adulte. En 2014, on avait payé 35€ (et on trouvait déjà que c’était bien cher !).

Et oui, c’est une expérience à notre sens unique à vivre et même si on vous conseillera d’autres bassins d’eau chaude accessibles cette fois gratuitement, on n’aura jamais trouvé aussi bien que le Blue Lagoon.

Pour ceux qui rêvent d’une expérience luxueuse, le Blue Lagoon propose aussi :

• Un hôtel, le Silica, de bonne gamme. Comptez minimum 580€ la nuit.
• Un hôtel de luxe, The Retreat Hotel. Les chambres sont absolument canons, elles offrent de larges ouvertures sur un magnifique champ de lave et ça serait le rêve absolu pour nous de loger un jour dedans mais nous ne mettrons jamais ce tarif dans une chambre d’hôtel. Comptez en effet 1700€ la nuit pour deux adultes, et en plus vous devrez y loger obligatoirement 2 nuits =) Peut-être un jour, si on gagne au Loto hein !
• Plusieurs restaurants dont un gastronomique, et un café. Les prix au restaurants sont plus norvégiens qu’islandais (comprenez que c’est méga cher). Nous n’avons rien testé de tout ça à l’époque, pas sûre d’ailleurs qu’il existait autant de restaurants dans le Blue Lagoon en 2014.

Enfin, vous pourrez acheter des produits de très bonne gamme à la boutique dédiée en sortant de votre trempette…

Krýsuvík – Seltún

Si vous aimez les volcans et l’activité volcanique autant que nous, vous adorerez Krýsuvík – Seltún !

A l’époque en 2014, les lieux étaient assez peu fréquentés et nous avons pu la découvrir sans personne !

Cette zone géothermique se situe non loin du Blue Lagoon, à environ une demi-heure de voiture. Après avoir fait trempette deux bonnes heures dans les eaux chaudes, on est complètement crevés mais on décide malgré tout de continuer notre exploration de la péninsule car on avait noté plein de choses à voir et il faisait jour avant grand beau temps.

Cette zone est clairement et définitivement une de nos préférées ! Le soleil d’automne a rendu cette visite incroyable !

Il faut savoir que cette visite ne se fait pas sans risque, plusieurs panneaux vous annoncent directement la couleur en arrivant : attention, risque d’explosion !

La géothermie c’est beau, mais n’oublions pas la force des éléments ! Avec des températures par endroit à 100°, vous devrez suivre les passerelles en bois sans jamais vous en écarter ! La zone est habituée aux secousses sismiques, qui ont eu lieu encore ces dernières années…

Le pont entre deux continents (Brúin milli heimsálfa)

Toujours sur la péninsule de Reykjanes, nous avons eu l’occasion de nous arrêter lors de notre premier voyage en Islande au pont entre les deux continents.

Situé à 20 minutes de l’aéroport environ 50km de Reykjavik, c’est une curiosité géologique qui mérite le déplacement ! En effet, comme son nom l’indique, le pont relie la plaque tectonique eurasienne et l’Américaine. Vous pourrez également marcher au creux de cette faille dans un champ de sable noir.

Kleifarvatn

Le cercle d’or : Thingvellir, Geysir et Gullfoss 

Thingvellir (Þingvellir)

Nous avions prévu une journée entière afin de prendre le temps de visiter les trois attractions qui constituent le cercle d’or, et c’est par Þingvellir que nous avons débuté ! Le parc est célèbre pour avoir abrité l’ancien Parlement islandais, c’est un haut lieu politique de l’Islande, chargé d’Histoire tant pour le pays que pour le reste du monde. C’est en effet ici, en l’an 930, qu’a été créé le premier parlement au monde. C’est également ici que l’Islande a adopté la religion chrétienne en l’an 1000, et aussi ici que la République d’Islande est née en 1944.

Même si vous êtes comme nous et que l’aspect historique ne vous intéresse pas plus que ça, c’est une étape incontournable pour tout voyageur qui passe un jour en Islande.

Durant votre balade dans le parc, vous aurez l’occasion de vous arrêter pour tirer le portrait de la jolie cascade d’Öxarárfoss qui, sans être immense, est quand même bien sympa à voir.

Le secteur autour de la cascade a été très calme les deux fois où nous y sommes allés, en 2014 et 2016. Le parc est très (très très très) fréquenté et il est bon de trouver une petite bulle sans personne l’espace de quelques instants.

De nombreux petits chemins parcourent le parc, n’hésitez pas à vous éloigner de la foule pour le découvrir autrement.

Le parc est également célèbre pour être traversé par la fissure de Silfra, qui sépare les plaques tectoniques d’Amérique du Nord de celle d’Eurasie. D’un côté, vous êtes sur la plaque Amérique, de l’autre, sur la plaque Eurasienne ! Cette fosse est un haut lieu de snorkeling et nombreux sont les plongeurs qui iront découvrir les eaux translucides qui la remplissent. Cela doit être formidable d’y nager !

Gullfoss

En français : la cascade d’or, les chutes dorées.

Nous y sommes allés en novembre 2014, il n’y avait pas encore de neige ni de glace, et avons pu profiter d’une jolie lumière automnale.

Gullfoss est sur le podium des cascades les plus célèbres en Islande. Il faut dire qu’il y a de quoi, elle est franchement impressionnante avec son débit, elle est très accessible par la route et un petit chemin a été aménagé pour marcher sur sa rive.

Elle se situe à environ 55min de Þingvellir et à seulement 9 minutes du prochain point d’étape de votre découverte du cercle d’or, Geysir.

Geysir

Que serait l’Islande sans son célèbre geyser ?

Impossible de le louper. Imaginez : vous êtes tranquillement sur la route en train de vous rendre justement à Geysir, vous admirez le paysage quand tout à coup au loin Pchiiiooouuuuttttt ! Une énorme colonne d’eau jaillit dans le paysage !

Le lieu attire la foule qui se presse autour du geyser, Strokkur de son petit nom, en attendant sa prochaine sortie. Comptez entre 5 à 10 minutes d’attente entre chaque éruption. Un petit conseil, prenez des gants avec vous ! Si vous voulez le filmer, le photographier, ou le photographier en rafale, vous allez devoir être patients et attendre qu’il veuille bien ressortir, et vous aurez forcément les doigts gelés à cause de l’humidité. En plus, il est impossible de prévoir la sortie de l’eau. Parfois on ressent une grosse activité, ça commence à former une grosse bulle bleu turquoise et hop, l’eau repart dans le creux de la terre ! Parfois sans que personne ne s’y attende, ça sort d’un coup !

Vous trouverez également dans ce champ géothermique des mares chaudes…

Mais aussi un tout petit geyser au nom trop mignon de « Litli Geysir ».

Geysir se situe à 10 minutes de la cascade de Gullfoss, et environ 45 minutes de Þingvellir.

Le long de la route 1 dans le sud de l’île

La route 1 est la route qui fait tout le tour de l’île. Nombreux sont les voyageurs qui décident de la parcourir en totalité lors de leur premier voyage sur place afin de découvrir les nombreuses merveilles qui la bordent. Nous vous conseillons un minimum de 10 jours, et encore vous ferez ça au pas de course et sans prendre le temps de randonner dans le secteur.

Keldur á Rangárvöllum

Ecartez-vous un peu de la route 1 pour découvrir le charmant hameau de Keldur á Rangárvöllum.

Si le hameau en lui-même ne présente que peu d’intérêt, les visiteurs s’y pressent pour découvrir les maisons recouvertes de tourbe. Vous en rencontrerez régulièrement en Islande, certaines sont accessibles, d’autres peuvent être aperçues de loin car les propriétaires en ont restreint l’accès.

Vous devrez prendre la piste 264 et parcourir un peu moins de 10km pour vous y rendre.

N’oubliez pas de photographier cette petite mignonnerie lorsque vous y serez !

Seljalandsfoss

Située en bordure de la route 1, cette chute haute de 65m est particulière car il est possible de passer derrière elle à pied !

Un petit chemin permet d’y accéder et de s’engouffrer dans la petite cavité à l’arrière de la cascade. Vous serez certes légèrement mouillés (et plus si le vent décide de souffler dans la mauvaise direction) mais quelle expérience et quel spectacle ! Nous avons terminé notre premier séjour là-bas en cette fin de journée froide de novembre, le ciel nous a offert un merveilleux cadeau ! Un moment hors du temps qui restera gravé dans nos mémoires !

Pour la petite anecdote, cette cascade apparaît dans un clip de Justin Bieber. La scène a été tournée à la même période où nous étions en Islande, et je peux vous dire que ça a été un événement national ! Nous ne comprenons pas l’islandais mais on entendait très souvent à la radio le présentateur évoquer le nom du chanteur…

En pleine journée, c’est un peu moins impressionnant et c’est bien plus bondé ! Nous avons été choqués en 2015 de la voir envahie de touristes alors que nous y étions tellement tranquilles quelques mois auparavant. Une dizaines d’autobus étaient stationnés sur le parking en attendant le retour des passagers. Nous ne nous y sommes pas attardés cette fois.

Le parking était gratuit lorsque nous y sommes allés, il est devenu payant depuis quelques années. Comptez 700ISK par véhicule, soit près de 5€…

Sur votre gauche, vous pourrez aussi observer la cascade de Gljúfrabúi.

La plus célèbre ferme du pays : la ferme Þorvaldseyri

Vous vous souvenez sans doute de l’éruption du volcan Eyjafjallajökull en 2010, qui a paralysé une partie du trafic aérien mondial en 2010 ? Une ferme a vécu son moment de gloire grâce à cette éruption car de nombreux médias s’y étaient arrêtés pour la filmer ou la photographier, avec en arrière plan la colère du volcan qui grondait !

La ferme se situe sur la route 1, vous pouvez vous arrêter sur le côté faire une photo. Nous ne nous sommes pas approchés du bâtiment.

Vous pouvez faire des randonnées en groupe sur le glacier du volcan. Vous trouverez de nombreuses compagnies pour réaliser ces excursions.

Seljavallalaug

Les réfractaires au Blue Lagoon préfèreront sans doute se baigner dans cette piscine naturel d’eau chaude, accessible après une marche d’environ 20 minutes et dont l’accès est totalement gratuit.

Ne vous y trompez pas, ici nous ne sommes pas dans un SPA 5 étoiles avec baignoires et petits chaussons… On se déshabille à la rude dans le petit cabanon non chauffé, non équipé, non entretenu (pensez à prendre des tongs pour marcher dedans). L’avantage, c’est que c’est gratuit !

Lorsque nous y étions en mai 2015, la température pour s’y baigner était excellente. Par contre, il semblerait que par moment l’eau soit trop froide pour qu’on puisse en profiter…

En tout cas, nous on a aimé ce moment hors du temps ! Le cadre dans lequel se situe la piscine nous fait oublier la vase qu’il y a par moment au fond et le fait que vous deviez sortir mouillé dans le froid pour vous changer =)

L’épave de Sólheimasandur

Je ne sais pas, encore aujourd’hui, pourquoi tout le monde en fait tout un plat de cette carcasse.

Cette épave, ce sont les restes d’un avion américain qui s’est écrasé ici en novembre 1973. L’équipage était sain et sauf, et ne se doutait certainement pas que cela deviendrait quelques décennies plus tard un lieu incontournable et très photographié en Islande.

Moi, je n’étais pas trop chaude pour aller la voir… C’était sans compter monsieur qui « j’te préviens, t’as voulu revenir en Islande, je t’avais dit que je voulais pas t’entendre râler si on avait un temps pourri donc c’est soit tu viens soit j’y vais tout seul et tu restes dans la voiture sans chauffage ». Je replace ça dans le contexte : alors que nous avions quitté New York sous un soleil de plomb et 28° quatre jours plus tôt, on subissait depuis notre arrivée en Islande la pire tempête que nous ayons eue lors d’un voyage… Le vent, c’est une chose, mais alors la pluie… Et pas de la petite bruine non, la grosse drache ! Je pèse le pour et le contre, j’envisage de bouder pour le reste de la soirée (voire du séjour !), puis je me ravise car je n’ai pas ma liseuse pour passer le temps, je n’ai plus de data internet pour l’étranger, je n’ai pas non plus de bonbons ou gâteaux à grignoter et surtout… j’voulais pas laisser mon viking y aller seul, dès fois qu’il se perde dans la lande islandaise ! J’ai lu trop de polars islandais pour savoir à quel point l’environnement hostile peut être dangereux ici.

On savait qu’il fallait marcher dans un champ de lave pendant plus d’une heure pour nous y rendre, et avec la pluie qui revenait je n’avais pas du tout envie d’y aller pour voir un tas de ferraille complètement déglingué.

Je vous assure, c’était horrible ! Nous avons en effet traversé un champ de lave, noir, plat, morne, sans rien pour agrémenter le paysage pendant environ 4km sous le vent et la pluie qui tombait à n’en plus finir… L’avion n’est visible du chemin qu’à quelques mètres de l’arrivée. Donc attendez-vous à une marche longue et chiante… Arrivés sur place, une dizaine de personnes s’abritaient dans la carlingue pour se protéger des intempéries avant de reprendre le chemin inverse. On prend quelques photos, on attend de voir si une accalmie se profile au niveau de la pluie (ça n’a pas été le cas), et on repart enfin pour 4min dans le désert islandais pour rejoindre notre véhicule.

Monsieur était heureux, et moi j’étais heureuse de le voir heureux. On en rigole plusieurs années après !

Impossible de vous perdre dans la lande comme je le craignais, vous n’avez qu’à suivre une ancienne piste pour voiture, qui a depuis été fermée par son propriétaire histoire de préserver les lieux parce que des abrutis s’amusaient à faire du off road.

Un parking se trouve le long de la route 1, il est indiqué Solheimasandar Parking, vous ne pouvez pas vous tromper, c’est le parking qui est blindé de voitures !

Plage de Dyrhólaey

Direction les falaises de Dyrhólaey ! Les touristes s’y pressent pour admirer l’arche au-dessus de la mer, et aussi pour réaliser cette célèbre photo de l’immense plage de Reynisfjara. On peut aperçevoir au loin les trois célèbres pics de Vík í Mýrdal.

Le contraste du sable noir avec le bleu du ciel et de l’océan est saisissant !

Plage de Reynisfjara

J’ai tellement de choses à vous dire au sujet de cette incroyable plage de sable noir !

D’abord, elle est EXCEPTIONNELLE de beauté ! Ses falaises faites de colonnes basaltiques sont incroyables, et la vue que vous aurez sur les trois trolls pétrifiés est inoubliable !

Ensuite, c’est la première plage de sable noir qu’on voyait de notre vie et nous étions époustouflés !

Enfin, nous y avons vu des macareux moines en plein mois de mai ! Ouvrez l’œil ! Vous ne pourrez pas vous en approcher ici car ils nichent vraiment haut, mais cela vous permettra d’assister à leur vol particulièrement bizarre et désordonné !

Et puis, il y a le revers… Le tourisme de masse ! De nombreuses photos circulent où l’on voit des touristes amassés ici par centaines, c’est un point d’étape incontournable des bus qui transportent les touristes sur les différents lieux à faire sur la route 1 et cela peut rendre la visite vraiment pénible. Nous avons eu une chance immense en 2014, il n’y avait personne. Nous avons eu également une chance immense en 2015, car nous avons logé dans une petite cabane juste derrière la plage. Grâce au jour qui ne se couchait quasiment pas, nous avons pu profiter tard le soir et à l’aube de la plage sans personne.

Et pour finir, cette plage peut être infiniment dangereuse : les vagues puissantes peuvent surgir à tout moment, et les sauvetages de touristes emportés et accidents mortels sont réguliers ici et font toujours la une des journaux. Donc un conseil, faites attention à vous et ne vous approchez pas trop près du bord !

Vík í Mýrdal

Petite ville du sud de l’Islande sur la route 1, elle est parfaite pour dormir une ou plusieurs nuits afin de rayonner dans le secteur, et pour se ravitailler en nourriture.

On y trouve une station service, quelques restaurants et cafés et hôtels. Nous avons logé deux nuits ici et avons pu apprécier de sortir à pied dans un restaurant tout proche.

Montez sur la colline de l’église afin de pouvoir profiter de la vue sur la petite ville et les célèbres pics dans la mer de Reynisdrangar. La légende raconte que ce sont en fait trois trolls pétrifiés

Promenez-vous sur la jolie plage de sable noire. Lors de notre premier voyage sur place en novembre 2014, nous avons eu la chance d’avoir un ciel magnifique, et en 2015 en plein mois de mai, nous avons pu aperçevoir des macareux moines !

Fjaðrárgljúfur

Mon endroit préféré sur Terre. Enfin, pas loin derrière Hamnøy et les îles Lofoten…

Long d’un peu moins de 2km et d’une hauteur maximum de 100m il n’est pas le canyon le plus grand ni le plus profond qu’on ait eu l’occasion de voir, mais il y a quelque chose qui nous hypnotise tellement ici que nous y sommes venus lors de nos trois voyages en Islande. Ne vous étonnez donc pas de la couleur différente de la végétation sur nos photos, on vous met un mix de nos photos potables des trois années =)

Lors de notre premier passage en 2014, les réseaux sociaux n’étaient pas aussi développés qu’aujourd’hui au niveau des voyages, et c’était un spot assez secret que nous avions découvert grâce à un blog que nous suivions et dont les personnes étaient passées ici complètement par hasard. Nous étions alors seuls au monde et avons pu nous émerveiller sur cette vue malgré la météo maussade à ce moment-là.

Et puis, c’est devenu un canyon ultra fréquenté, car le chanteur Justin Bieber est venu y tourner un clip dans lequel il se baigne en caleçon dans les eaux glaciales du canyon. Cela a propulsé le canyon dans la To do list à faire impérativement lorsque vous voyagez en Islande.

Les autorités islandaises ont été contraintes de fermer temporairement le site pendant de longs mois afin de laisser le temps à la végétation de se remettre du piétinement humain.

Nous vous conseillons fortement de faire la petite randonnée au sommet du canyon, certaines vues sont époustouflantes !

Cascade de Svartifoss

Bon. Ca ne sera pas ma plus belle photo du blog mais qu’importe….

Nous avons découvert cette célèbre cascade lors de notre premier voyage en 2014.

Plus célèbre cascade basaltique du pays, elle se situe dans le parc national de Skaftafell.

C’est une cascade cachée et vous devrez un peu marcher pour vous y rendre. La courte randonnée n’a rien de bien compliqué, comptez 1.8km pour aller du parking à la cascade.

Glacier de Svínafellsjökull

Les glaciers ne manquent pas en Islande, vous en verrez tout au long de votre séjour. La particularité de celui-ci c’est qu’il est très facilement accessible. Un petit parking vous permet de laisser votre véhicule, de parcourir un court chemin à pied pour vous y rendre. La vue est fantastique !

Le glacier Svínafellsjökull est en fait une langue glacier du célèbre glacier Vatnajökull, deuxième plus grand glacier en Europe.

Ne vous aventurez pas sur le glacier seul, contentez-vous de profiter de la vue au bord de celui-ci.

L’église de Hof : Hofskirkja

Attention, il y a plusieurs Hof en Islande ! Nous l’avons appris à nos dépends, car nous avions réservé un logement à Hof mais nous nous sommes rendu compte à 15j du départ que ce Hof-là était à l’autre bout de l’île et pas du tout là où nous souhaitions loger !

Le petit hameau de Hof, dans le sud du pays, attire les touristes grâce à sa célèbre église particulièrement photogénique !

Recouverte de tourbe, celle-ci a la particularité d’avoir un cimetière à l’arrière où vous pourrez apercevoir des monticules de terre qui sont en réalité des tombes.

Malgré la solennité des lieux, il y a quelque chose de féérique ici !

Jökulsárlón

C’est ce paysage qui nous a décidés à aller pour la première fois en Islande. Cela paraissait tellement irréel, et pourtant il existe vraiment !

Le lac se situe le long de la route 1, et c’est souvent la dernière étape réalisée par les visiteurs qui voyagent dans le sud de l’Islande pour la première fois.

Nous y sommes passés lors de nos trois voyages, impossible pour nous de faire autrement.

Il s’agit en réalité d’une lagune dans laquelle se jette des icebergs, détachés du glacier Vatnajökull qui fond de plus en plus au fil des ans, sous l’effet du réchauffement climatique.

Cela donne lieu à de spectaculaires paysages, qui changent chaque minute, à chaque luminosité et saison.

C’est un endroit où nous pourrions rester des heures à profiter de la dérive des icebergs, qui continuent leur trajet jusqu’à la Diamond Beach, la plage de diamant, qui se situe de l’autre côté de la route et que vous devez impérativement aller voir si vous visitez l’Islande. Vous pourrez également apercevoir des phoques qui nagent dans les eaux du lac. Nous en avons vu à deux reprises mais mes photos ne sont pas d’assez bonne qualité pour que je les publie.

Il est possible de réserver une excursion en bateau dessus. Nous, on n’a pas tenté, ça fait un peu trop parc d’attraction à notre goût.

Il faut néanmoins rester prudent, de nombreuses vidéos circulent sur Internet et montrent des détachements de pans entiers du glacier, provoquant une brusque montée des eaux sur les rives, tel un petit tsunami.

Il est possible de faire une petite rando dans le secteur, tout autour du lac.

Diamond Beach

De l’autre côté de la route 1 qui sépare le Jökulsárlón de la plage et de la mer, se trouve une des plus belles plages au monde et pour cause, les icebergs qui flottent dans le Jökulsárlón finissent leur course sur cette plage, avant de fondre en été où ils sont très peu nombreux ou d’être emportés par la mer.

On a toujours joué de malchance en venant ici. Les trois fois.

En 2014, il faisait quasiment nuit et je ne savais pas prendre des photos, donc je n’ai rien à publier.

En 2015, il n’y avait pas un seul glaçon sur la plage car on était presque en été et tout avait fondu.

En 2016, c’était la tempête de pluie quand on y est allés et je ne savais toujours pas prendre de photos correctes.

Moralité : va falloir y retourner !

Bref, tout ça pour dire que si vous voulez de belles photos artistiques de cette fabuleuse plage pour en faire un fond d’écran, changez de blog, c’est pas ici que vous trouverez votre bonheur =)

Je vous laisse malgré tout regarder ce que j’ai pris à l’époque, c’est peut-être pas du grand art mais ça vous permettra peut-être de vous donner envie d’y aller.

Vous devez redoubler de vigilance ici. Il y a déjà eu des accidents de personnes heurtées par des icebergs énormes en raison des vagues puissantes qui se fracassent contre elles. Il y a également des touristes qui se sont retrouvés dans de fâcheuses positions car ils étaient assis sur d’énormes glaciers qui ont été emportés par les vagues et l’océan.

Et vous arrêter sur le bord de la route pour photographier la beauté des paysages…

Les îles Vestmann : Heimaey

On quitter cette fois l’île principale d’Islande pour nous rendre en ferry sur les îles Vestmann !

Nous y sommes allés lors de notre dernier séjour sur place en 2016. Nous avions réservé le ferry et un logement trop mignon dans le camping de l’île pour y rester un jour et une nuit, et repartir le lendemain en fin de matinée.

Comme nous vous en avons parlé précédemment, nous avons subi une tempête terrible qui a duré trois jours et bingo, notre bateau était prévu en plein dedans.

Alors que nous étions en route vers le port de Landeyjahöfn pour prendre notre ferry, et que la voiture était malmenée par les événements extérieurs qui se déchainaient, on s’est quand même posé la question de savoir si le bateau allait partir ou pas… La mer était déchainée et on ne voyait pas comment il était possible de prendre la mer par un temps pareil.

En arrivant à l’embarcation on s’enregistre, on me fait sortir de la voiture pour me diriger vers le salon du bateau, monsieur monte notre voiture dans le bateau et… on allait bien partir !

On se dit qu’ils doivent quand même savoir ce qu’ils font, mais on n’est pas très rassurés quand même…

La traversée dure 45 minutes, le bateau était malmené par les vagues, c’était flippant et impressionnant à la fois de voir ce gros machin soulevé et s’abaisser au rythme de la houle… On finit par arriver, je descends à pied et monsieur me récupère en voiture juste devant le port. La tempête est encore pire que sur l’île principale d’Islande, on ne voit rien aux paysages en raison des trombes d’eau, nous décidons d’aller récupérer notre cabane et d’aller manger un bout en attendant que ça passe.

Nous sommes dans notre petite cabane aux alentours de 15h et je vous avoue que là, on en a gros sur la patate parce qu’on ne peut rien faire. La pluie, le vent, on gère, on sait que quand on va dans ce genre de pays il faut s’y attendre, mais une tempête pareille, vraiment pas de bol sachant que la semaine précédente il y avait un temps exceptionnel, et la semaine suivante également !

Vers 17h, le temps se calme d’un coup. Il ne pleut plus, le vent est toujours là mais on arrive au moins à tenir debout.

On se rhabille, et on sort découvrir l’île !

L’île a été frappée d’une terrible éruption volcanique en janvier 1973. En l’espace de quelques heures seulement, une fissure s’est ouverte après un violent épisode sismique, la lave s’est mise à couler et les 5000 habitants de l’île ont dû être évacués en pleine nuit sur plusieurs dizaines de chalutiers. Aucun mort humain n’a été recensé. Les dégâts matériels, eux, sont très nombreux. Il était urgent de protéger le port car la lave se rapprochait dangereusement. Les pompiers ont tout fait pour protéger le port, unique point d’accès de l’île et à l’intérêt capital pour ses habitants qui vivent en grande partie de la pêche. Une quarantaine de pompes alimentées par de l’eau de mer projetaient de l’eau en continu pour refroidir la lave. Le port est bien plus étroit maintenant, mais cela a eu l’avantage de le rendre moins difficile à naviguer en cas de mauvais temps.

La géothermie liée à cette éruption a également permis d’être exploitée pendant une quinzaine d’années, pour chauffer les maisons et bâtiments de l’île.

Il est rare que je donne autant de détails historiques, mais je suis tellement fascinée par cette histoire et par les photos qui ont été prises à l’époque et qu’on retrouve régulièrement dans les restaurants et hôtels islandais, que je voulais la partager avec vous.

Passons maintenant aux quelques activités que nous avons pu faire sur place, une fois la tempête passée.

Gravir les volcans d’Eldfell & Helgafell

Qui dit éruption volcanique, dit ascension de volcans ! Aucune difficulté, peu de dénivelé, on est très vite en haut et le paysage est vraiment sympa, même sous les nuages !

Photographier les falaises partout sur l’île

Il n’y a qu’à vagabonder en voiture sur les routes de l’île pour s’arrêter photographier les paysages qui vous plaisent.

Les falaises qui encerclent le port…

Photographier Halldórsskora (Elephant Rock)

Derrière le golf d’Heimaey, on trouve une falaise célèbre et très photographiée. Si on regarde bien vers le bas à gauche, on voit se dessiner une tête d’éléphant dans la pierre. Je n’avais pas un appareil photo qui me permettait de zoomer jusque là-bas, dommage !

Des excursions en mer sont possibles, nous n’avons pas eu le temps d’en faire avant de quitter l’île, malgré le beau temps de cette dernière matinée avant de reprendre le ferry. Vraiment dommage !

En tout cas, ces golfeurs peuvent pratiquer leur sport dans un chouette spot !

En repartant en bateau, nous voyons au loin un îlot particulièrement célèbre, Elliðaey, non pas parce qu’elle est une étape touristique incontournable, mais pour sa maison, nichée au creux de la falaise, et qui est une des maisons les plus isolées au monde. La bonne sauvage que je suis vous dirait bien que c’est la maison de ses rêves, mais je craindrais quand même de me sentir à l’étroit sur une si petite île.

S’arrêter sur la route, au gré d’une découverte et d’un endroit photogénique

Nous espérons que cet article vous a donné envie de découvrir le sud du pays. Cette liste de points d’intérêt est bien évidemment non exhaustive et je suis persuadée que nous découvrirons d’autres coins pas encore explorés lors de notre prochain voyage sur place.

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Nous vous proposons de poursuivre avec votre tour de l’Islande grâce à nos prochains articles.