Encore une rando coup de cœur !

La nuit semble avoir été bénéfique pour moi car je me sens mieux aujourd’hui. J’ai réussi à manger la veille au soir, à déjeuner un peu le matin même si le café ne passe toujours pas (quand on sait comme j’aime le café !). Nous partons tôt et requinqués, direction les volcans, c’est là qu’on est le mieux, pour faire la célère randonnée de la Montana Blanca.

Randonnée Las Minas de San Jose et Montana Blanca
- Distance : 22km
- Durée : 8h, pauses dej et photos comprises
- Dénivelé positif : 796m
- Difficulté : moyenne
- Lien vers la randonnée de Montana Blanca : cliquez ici
Le parking de départ est minuscule, 10 voitures peuvent stationner au grand max, et nous décidons de poser le véhicule plutôt à Las Minas de San José car monsieur a repéré sur la trace GPS un sentier qui traverse l’immense champ de lave en contrebas et qui nous fait retomber sur la route qui traverse le parc, juste en face du parking pour la Montana Blanca.
Heureusement que nous sommes partis tôt, car nous passons beaucoup de temps à photographier Las Minas de San José et les alentours avant d’entamer notre randonnée du jour.

Pas mal de monde à Las Minas de San José, beaucoup de couple font des séances photos en mode « influençeurs », tirés à 4 épingles. Il faut dire que c’est très facile d’accès et que ça ne nécessite pas de partir en randonnée pour pouvoir profiter de ces paysages.
Nous continuons vers le fond de la mine pour récupérer le sentier qui nous fera traverser le champ de lave en contrebas. On sent le soleil chauffer mais la température, grâce à l’altitude, est correcte.

La vue durant la rando est lunaire, et ce n’est qu’un début !
Lorsqu’on commence à remonter vers la route à la fin du sentier, badaboum, je suis à nouveau nauséeuse mais surtout, j’ai un mal de tête d’enfer qui revient et qui ne me quittera pas de la journée malgré tout les Efferalgan avalés ! Je ne comprends pas ce qui m’arrive car ça allait nettement mieux depuis hier…

On traverse la route et on entame le sentier de la Montana Blanca car il est hors de question que je laisse mon corps décider de ce que je vais faire de mes vacances !
J’avance, au rythme d’une limace, mais j’avance ! On se fait dépasser par tous les autres randonneurs (de tout âge, j’vous raconte pas comme mon ego en a pris un coup =) ), ça me laissera le temps de bien contempler les paysages et de multiplier les arrêts photos !

La montée vers la Montana Blanca n’est pas franchement difficile, il y a du dénivelé mais en continu et pas trop raide, le sentier est parfaitement tracé et il est agréable de marcher sur ce sol volcanique.
La vue aux alentours nous donne l’impression de nous trouver quelque part sur la lune !

Les gros rochers noirs qui ponctuent ce paysage lunaire nous laissent imaginer la fureur de la terre qui a recraché de ses boyaux, lors d’une éruption, ses énormes blocs !


Nous profitons de l’arrivée au sommet à plus de 2700m d’altitude pour faire quelques vidéos et de nombreuses photos avant d’entamer la descente.
Lorsque nous avons déjeuné à midi, nous avions aperçu en contrebas un sentier désert et qui semblait de toute beauté. Après avoir regardé la trace GPS sur notre téléphone, on se rend compte qu’il est possible de passer par ce sentier et de retomber sur notre sentier principal.

Monsieur me prévient :
« j’te préviens ça va nous rallonger de quelques kilomètres la randonnée !
– Pas grave, je veux y aller quand même, y a personne et ça a l’air trop beau ! »
On se demande quand même, vu mon état, s’il est bien raisonnable de nous écarter du sentier du retour pour y passer mais l’appel de la découverte est trop fort et je décide d’y descendre malgré tout. Les paysages sont vraiment somptueux, on ne croise pas âme qui vive dans toute cette partie de la randonnée. Les photos sont nombreuses, de même que les vidéos.

Nous retrouvons après une ultime montée le sentier principal qui nous mène vers le parking de la Montana Blanca où nous aurions dû nous garer si on avait pu trouver de la place. A ce moment, j’ai les nerfs qui lâchent d’un coup, la fatigue, ce mal de tête qui ne me quitte pas depuis ce matin, les nausées depuis 3 jours… et je pique une colère parce que je veux arrêter là et que je ne veux pas retourner à la voiture. Nous avons 18km dans les jambes depuis ce matin-là, il nous en reste 4 à faire à travers la coulée de lave pour récupérer notre voiture… Notre voiture n’étant pas Kit de K2000, je suis bien obligée de continuer de marcher pour la retrouver… J’insiste pour marcher sur la route histoire de m’éviter encore une fois plusieurs descentes mais surtout montées jusqu’au parking, monsieur refuse catégoriquement car la route est passante et dangereuse, rien n’est prévu pour pouvoir marcher en sécurité. J’envisage de rester là et de bouder jusqu’à ce qu’il cède mais il prend le sentier, descend dans le champ de lave, et me laisse plantée là comme un poireau devant un couple de touriste médusé par ma colère =)

Je finis par rejoindre monsieur Viking, sourcils froncés et mine renfrognée « Fais gaffe tu vas avoir la ride du lion à froncer les sourcils comme ça ». Je me calme tout doucement à mesure qu’on avance même si, au moment de l’ultime montée pour revenir à Las Minas de San José, je me sens désespérée et je ressens une colère aussi noire que le champ de lave qu’on vient de traverser…

Une fois en haut, on prend quelques photos avec la lumière de fin de journée et on repart enfin en voiture.

A mesure que l’on descend, mon état s’améliore. Les nausées passent en quelques minutes, de même que le mal de tête alors que je le traîne depuis le matin et que les 4 cachets de paracétamol n’ont eu aucun effet. Je commence à me demander si ça n’est pas l’altitude qui me pose problème. Le parc de Teide est en effet situé à 2000m, et à chaque fois qu’on monte sur une montagne ou un volcan, on s’élève encore plus. Les deux jours où j’ai été mal c’est quand on est montés à pied à 2700m d’altitude. Nous avons déjà beaucoup randonné, nous sommes déjà partis dans les Alpes, mais j’étais bien moins sportive à l’époque et je n’ai jamais fait autant de kilomètres et d’efforts à cette altitude. J’ai consulté quelques articles sur le mal des montagnes, et il semblerait que malheureusement ça soit mon cas… Heureusement, mon état restera stable dans les derniers jours de notre voyage, me laissant profiter au maximum des paysages.

Bonjour ! Je viens de lire votre série d’articles, très intéressante !
Nous nous rendons à Tenerife en mai prochain et nous pensions faire cette randonnée Montana Blanca ! Vous êtes donc monté jusqu’au sommet du teide ? Car j’ai lu qu’il était à 3.700m d’altitude, alors que votre article mentionne 2.700 ; ou alors votre parcours s’arrête avant le sommet ? J’aurais aimé randonner jusqu’au refuge d’abord, y dormir une nuit et monter la dernière partie jusqu’au sommet le lendemain matin pour le lever du soleil… mais j’ai peur d’avoir le Mal des montagnes ; d’où ma question sur l’altitude. Merci bcp !
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Bonjour Jesson,
Mai est un super mois pour randonner dans les Canaries, vous n’aurez certainement ni trop chaud, ni trop froid !
Nous ne sommes pas montés jusqu’en haut du Teide, nous nous sommes arrêtés juste un peu avant le refuge. Il n’est pas possible de monter seul au Teide, vous devez obligatoirement réserver plusieurs mois à l’avance le permis pur y monter et le montrer au personnel du parc au début de l’itinéraire. Le pic du Teide se situe en effet à plus de 3700m d’altitude, je n’aurai pas pu y aller vu mon état de toute façon, alors que je n’étais qu’à 3000m environ… Malheureusement le mal des montagnes est imprévisible, je n’avais jamais fait de randonnée à une aussi haute altitude et j’ai découvert pendant ce voyage que je ne supportais pas l’altitude…
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