L’ouest de la Crète et ses plages paradisiaques

Balos

Les temps de route sont à prendre en considération lorsque vous voyagez en Crète. Les routes du centre de l’île sont sinueuses, étroites, et rallongent considérablement votre temps de trajet. Nous avons donc choisi de loger quelques jours à l’est, et quelques jours à l’ouest, histoire de nous éviter des réveils aux aurores pour ne pas nous gâcher du temps pour rien à cause des temps de route. Un point « logement » est fait dans l’article bilan.

L’ouest est vraiment, vraiment, vraiment très différent de l’est, et nous avons mis deux jours à nous acclimater à notre nouvel environnement.

Vous commencez à nous connaître, on est un peu sauvages sur les bords… On aime les endroits où on ne croise personne, on aime la nature, les lieux sans touristes.

Pour éviter les touristes, trois solutions s’offrent à vous :

  • Se lever à l’aube et tout visiter avant 10h (ouais on sait, ça pique la tronche en vacances de se lever si tôt)
  • Y aller hors saison (genre en janvier ou novembre, car septembre est visiblement encore une saison haute)
  • Ne pas aller à l’ouest (rire jaune !)

Nous avons donc pris le parti de nous lever à l’aube afin d’aller voir quelques-unes des magnifiques plages qui font la réputation de la Crète.

Elafonisi beach

La célèbre plage d’Elafonisi est réputée pour son sable rose.

Spoiler alert 

Oubliez toutes les photos que vous voyez sur Instagram avec un sable rose fluo et une plage déserte. La couleur rose est plutôt discrète et concentrée sur quelques mètres de plage seulement, quant à la plage déserte, à moins d’y aller en pleine nuit… Vous ne serez jamais seuls !

Pour le reste… Ben c’est une plage quoi ! Bondée de gens, de transats, de gosses qui gueulent, de gens qui te passent devant alors que t’es en train de prendre une photo…

Nous avions décidé d’y aller tôt, vers 9h, histoire de faire photo sans trop de monde dessus. Il y avait déjà un peu de monde mais nous avons réussi à faire quelques clichés tranquillement, au pas de course.

Rapidement, la plage s’est remplie. On a décidé de repartir vers 10h car c’était vraiment trop pour ce qu’one est capables de supporter. En remontant avec notre voiture, nous croisons des dizaines et des dizaines de bus bondés qui descendent. Nous n’osons pas imaginer ce que ça doit être en plein après-midi ! Je sais bien que quand on voyage, on est toujours le touriste de quelqu’un… Mais nous n’apprécions pas ces endroits bondés de monde, malgré la beauté des lieux.

Pour nous, Elafonisi a été LA déception de la Crète ! Si c’était à refaire, je ne suis pas certaine qu’on y serait allés. On aurait préféré repartir en randonnée loin de la foule, et finalement lorsque nous avons réussi à nous sortir de cet endroit, il était trop tard pour qu’on puisse entamer une nouvelle journée rando et le reste de notre journée n’a été qu’une suite d’errance à travers les routes de l’île, aussi jolies soient-elles.

 Voulolimni beach

Non loin d’Elafonisi se trouve une piscine naturelle qui semble être oubliée des touristes qui ne font que s’arrêter pour prendre une photo avant de repartir en voiture (halleluja !), et c’est tant mieux vu ce qu’on venait de subir à Elafonisi ! Nous avons trouvé cette petite crique en regardant sur Maps, vous y accèderez facilement en tapant le nom de cette petite plage dans votre moteur de recherche. Il y a un petit parking facile d’accès, faites néanmoins attention à ne rien laisser en évidence dans votre véhicule, surtout si vous partez vous baigner.

Un court sentier mène à la falaise qui borde la piscine naturelle. Jolie vue assurée ! Attention à avoir de bonnes chaussures de marche, n’essayez pas de monter en tong ou en sandale parce que les cailloux glissent et roulent facilement.

Lorsqu’on est en haut et qu’on regarde vers l’arrière, les paysages sont vraiment magnifiques et sont une invitation à reprendre la route pour découvrir de nouveaux secteurs de l’île.

Un arrêt sympa pour recharger les batteries !

Balos

On va être honnêtes avec vous, madame ne voulait pas y aller… On sait que c’est le coin touristique par excellence en Crète, on était encore traumatisés par la foule à Elafonisi, par les cars de touristes qui descendent par dizaines voire centaines dès 10h pour déverser un flot de touristes inimaginable… Monsieur a insisté, de même que Sandra, la copine de lecture de madame qui nous a aidés à préparer notre périple en Crète car elle est tombée amoureuse de l’île quelques mois plus tôt.

Le réveil a donc sonné à 6h ce matin-là, nous avons avalé un café et un rapide petit dej pour prendre la route le plus tôt possible et aller visiter le lagon de Balos.

Il est possible de vous y rendre en bateau par le biais d’une excursion, ou en voiture. Nous étions véhiculés, nous détestons par-dessus tout les excursions organisées, nous avons donc opté pour la voiture.

La route pour y aller est effroyable, c’est d’ailleurs plutôt une piste qu’une route. Heureusement il est tôt, et il n’y a pas grand monde même si nous ne sommes pas seuls malgré tout. Arrivés sur le parking, plusieurs personnes sont là pour guider les voitures afin de se garer au mieux et laisser un maximum de place aux autres personnes qui ne tarderont pas à arriver. Il est à noter que s’il vous arrive quelque chose sur cette route, accident, voiture abimée, pneu crevé ou autre, aucune assurance ne couvrira ces frais et vous risquez de perdre votre caution si vous abîmez la voiture.

Une fois arrivés sur le parking, rien ne nous laisse présager ce que nous allons voir. La descente est longue, elle se fait à travers des paysages poussiéreux et désertiques.

Et tout à coup du bleu apparaît. C’est même un camaïeu de bleu ! On fait plusieurs arrêts photos tout au long de la descente. On met bien 30 minutes à y arriver et là, c’est un peu le paradis sur terre !

Les touristes sont encore assez peu nombreux et on en profite pour faire des photos avant de se jeter à l’eau.

Qu’on soit clair, nous n’avons jamais vu un lagon pareil en Europe de notre vie. Les eaux cristallines, limpides, invitent à la détente. Le sable est tantot blanc, tantôt rose. Même madame qui n’aime pas franchement l’eau et ne se baigne que rarement y va bien volontiers.

Il est 11h quand nous décidons de repartir. Les bateaux arrivent et déversent une quantité incroyable de gens, la grande plage de Balos se remplit alors à vitesse grand V et nous fuyons, heureux d’avoir pu profiter de ce merveilleux moment hors du temps.

La montée se fait en plein cagnard et nous croisons une quantité effroyable de gens en file indienne qui descendent mal chaussés, se prennent en photo en plein milieu du chemin, et semblent ne pas savoir que quand on est dans une pente, on laisse passer ceux qui montent.

On se croit sauvés de tout ça en arrivant à la voiture, mais on ne savait pas que le chemin du retour allait être l’enfer… La piste n’est vraiment pas large, et il y a des milliers de voitures stationnées sur le côté. Oui, des milliers. Il y a des kilomètres de voitures mal stationnées et vous devrez alors éviter les piétons qui descendent à pied (et qu’on plaint franchement car vu où ils sont garés, ils ont facilement 2h de marche pour descendre, et autant pour remonter…), les véhicules mal stationnés, la file de voiture qui tente d’accéder au parking, et par moment… Le vide ! Monsieur assure au volant, tandis que madame ferme les yeux de trouille durant une partie du trajet…

Notre unique conseil pour profiter pleinement du lieu c’est d’y aller le plus tôt possible, et de repartir si possible avant 10h.

Nous ne regrettons pas d’avoir fait le lagon de Balos malgré les désagréments causés par l’afflux touristique.

Gorges de Topolia

Les gorges de Topolia sont visibles depuis la route qui mène au village de Topolia et qui se dirige vers le village de Katsomatados. La gorge est immense, un véritable précipice qui se devine le long de la route.

Nous avons entamé une randonnée pour y accéder, ça devait être court, à peine 4km et nous mener au fond du ravin. Malheureusement après 20 minutes de marche, nous avons été contraints de faire demi-tour car le sentier était rempli d’éboulements, était impraticable et dangereux, jonché de nombreux détritus. Notre voyage date de 2021, je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui. Notre conseil est donc d’apprécier la vue d’en haut, mais d’éviter d’y descendre.

Randonnée Agia Eirini Gorge

Randonnée des gorges Agia Eirini :

  • Distance : 16km aller-retour
  • Durée : 5h, pause déj et photos comprises
  • Dénivelé positif : 750m
  • Difficulté : moyenne
  • Lien vers la randonnée : cliquez ici

Les gorges font partie des paysages que nous préférons lorsque nous voyageons. Nous avons eu besoin de nous éloigner de la foule et des plages pour retrouver la quiétude de nos randonnées en pleine nature.

Cet itinéraire est à notre avis un peu moins facile que les gorges de Richti dont nous vous avons parlé juste au-dessus. La descente y est plus raide, le dénivelé plus important, et une partie de la montée du retour est en plein cagnard dans des rochers plus hauts que nos jambes.

L’arrivée se fait sur une plage de galets où nous décidons de nous installer avant d’entamer la montée du retour. Nous sommes seuls et profitons du bruit des vagues et du vent.

J’attire votre attention sur le fait que les kilomètres indiqués sur l’appli sont faux. Il y a 8km en descente, et autant en montée. Il faut prendre cela en considération si vous n’êtes pas de bons marcheurs, la montée sous la chaleur peut rendre les choses difficiles.

Les paysages ressemblent beaucoup aux gorges de Richti mais la végétation et les arbres cachent une bonne partie des paysages environnants. Si c’était à refaire, nous choisirions une autre randonnée que celle-ci, elle était un peu trop similaire à celle de Richti.

Visiter une fabrique d’huile d’olive

Nous avons ramené plusieurs bouteilles d’huile d’olive de notre séjour et avons pu échanger avec un producteur local qui en fabriquait, ainsi que du miel. Nous avons beaucoup apprécié les explications données sur la production d’huile, comprendre la vie de ces arbres centenaires.

Une étape incontournable en Crète !

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