
Le réveil sonne à 6h du matin. J’ouvre les yeux, et la première chose qui me passe par la tête c’est : nous sommes aux Lofoten. Nous sommes enfin aux Lofoten ! Je vais vivre un des rêves de ma vie et je vais découvrir les îles Lofoten ! Je saute hors du lit et je passe dans la pièce de vie. La baie vitrée offre une vue fantastique sur notre fjord désertique. Il n’y a que les vagues et les nuages qui bougent, nous nous sentons seuls au monde. La vue est fantastique, il n’y a pas un bruit, le ciel est clair et annonciateur d’une belle matinée. Je fais couler un café et je sors sur la terrasse recouverte de neige avec une tasse bien chaude. Et je me dis encore une fois « Mon dieu, j’y suis ! ».
Notre logement est vraiment confortable, il y fait bien plus chaud que la veille.

On déjeune assez rapidement, la météo nous annonce un beau temps dans la matinée, plus couvert l’après-midi mais sans tempête de neige. La tempête est prévue le lendemain, dimanche, on sait donc qu’il va falloir en profiter car on ne va pas pouvoir faire grand chose le lendemain.
Une fois bien équipés, direction Hamnøy, évidemment ! Nous y étions allés la veille en arrivant car je voulais impérativement y passer, je veux y retourner le lendemain pour voir ma vue préférée avec un temps plus clair. Nous logeons à environ 15 minutes de là et on arrive rapidement sur le fameux pont où tout bon photographe qui se respecte posera son trépied.

Nous sommes seuls, faut dire qu’on est matinaux aujourd’hui ! Le vent polaire souffre au point d’en déstabiliser le trépied. Il fait très froid mais nous sommes bien habillés. Après la séance photo de la plus célèbre vue de Norvège, nous décidons d’aller marcher dans le village, essentiellement composé de rorbuers qui sont en fait des logements pour touristes. Ça ne nous dérange pas car cela reste très typique. On aurait voulu loger ici mais c’est un peu trop touristique pour nous et nous préférons être dans des coins reculés pour vivre en autarcie.





Nous faisons de nombreuses photos avant de reprendre la voiture, direction le village suivant, Sakrisøy, célèbre pour ses rorbuers jaunes et son eau bleu turquoise.


Les paysages du secteur sont majestueux, on ne sait plus où regarder, filmer et photographier tellement c’est beau !

Les batteries de l’appareil photo se vident rapidement à cause du froid et malgré le fait que l’appareil est sous ma veste contre moi, afin d’essayer de préserver la température au maximum.

Nous continuons tout logiquement vers Reine, ville bien connue des îles Lofoten et petit centre névralgique du sud.

Il y a un peu plus de monde à Reine, les commodités font que beaucoup de touristes logent ici.


On se balade dans la ville, on fait des photos à différents points de vue.


La ville ne nous plaît pas plus que ça, je dois bien l’avouer. Ce sont surtout les paysages autour qui en font un lieu exceptionnel à vrai dire.
De tout notre séjour, nous n’avons jamais vu Reine sous le ciel bleu. Peut-être qu’un temps plus clair nous aurait donné envie de rester un peu plus longtemps ici ? Quoi qu’il en soit, nous prévoyons d’y retourner un jour en été pour faire la fameuse randonnée Reinebringen qui offre un panorama époustouflant sur les alentours.
Nous poursuivons enfin notre route vers le bout du monde, le petit village de Å (prononcez O).


Nous décidons de marcher dans le village qui est par endroit fort charmant. On déambule au hasard des ruelles, et vers 13h de la grosse neige nous tombe à nouveau dessus. On consulte le radar météo, ça ne devrait pas durer plus de 2h. Nous décidons de retourner dans notre logement pour manger au chaud en attendant que ça passe, recharger les batteries de l’appareil photo qui sont à l’agonie et de la GoPro qui ont aussi bien morflé.

L’après-midi est gris, on sent le froid s’intensifier avec le vent. On sait qu’une tempête de neige arrivera dans la soirée, pour 24h.
Nous décidons d’aller faire une balade sur la plage de Ramberg, célèbre spot de surfs.

On croise des surfeurs, on se demande comment il est humainement possible d’aller dans une eau glacée avec des températures pareilles… La balade est agréable, on sent l’odeur de l’océan et on en profite pour nous détendre au doux bruit des vagues en marchant dans le sable.

On sait que le temps va se calmer dans les jours qui suivent la tempête, donc on prend juste le temps de profiter de notre secteur en le découvrant en suivant, par hasard, des routes désertes et hors des sentiers battus. C’est comme ça qu’on arrive dans ce petit village dont il m’est aujourd’hui impossible de retrouver le nom… J’ai passé des heures à chercher le nom de ce village, en vain !

Nous aimons sortir des sentiers battus pour découvrir des secteurs délaissés des touristes. Le village est minuscule, il semble n’y avoir personne. On se balade, on prend encore des photos avant de rentrer chez nous au chaud.

Il fait encore jour quand on rentre, on file à la douche. Je me dis qu’après cette journée chargée, ma seule activité sera d’aller me chercher une bière au frigo pour l’apéro et de m’installer confortablement dans le canapé à l’étage, face à la baie vitrée, pour profiter de la vue en attendant la tombée de la nuit. En sortant de la salle-de-bain je vois une luminosité très particulière dans la pièce. Je regarde dehors, il fait littéralement bleu !

Je saute dans mes fringues de ski, j’enfile mon bonnet et ma capuche histoire de ne pas choper la mort avec les cheveux mouillés, et je sors en courant pour essayer de photographier ce que j’ai sous les yeux et qui semble irréel !

On passe la soirée à regarder les photos de la journée, on guette l’appli météo mais elle nous annonce toujours un cataclysme de neige…
Le ciel est majoritairement nuageux mais il y a parfois des percées de ciel clair. Je tente une sortie photo sur la terrasse car j’aperçois un semblant de vert entre deux nuages, le vent est tellement fort que l’appareil photo ne tient pas sur le trépied, même moi j’ai du mal à rester debout et je suis frigorifiée ! Les nuages étant trop nombreux, je pars me coucher et me réchauffer. Les aurores, ça ne sera pas encore pour cette nuit !
On se couche tôt, des images de cartes postales plein la tête !